1502 : L'explorateur portugais Vasco de Gama débarque sur la côte Est du Mozambique, suivi peu de temps après par des négociants. Les portugais étendent progressivement leur emprise sur l'intérieur des terres.
1888 : Cecil John Rhodes obtient frauduleusement l'exploitation des mines pour le compte des Britanniques ainsi que la colonisation des terres situées entre le Limpopo et le Zambèze. Deux ans plus tard, appuyé par une armée de 500 hommes et un contingent de colons, il part vers le nord en direction de Mashonaland et fonde Fort Salisbury.
1891 : protectorat britannique.
1895 : Le nouveau pays s'appelle désormais la Rhodésie. Peu de temps après, les Shona s'allient aux Ndebele, pourtant leurs ennemis traditionnels, pour lancer la croisade appelée Chimurenga (la "guerre de libération"), qui sera mise en échec après l'arrestation puis la pendaison de ses dirigeants.
1923 : autonomie sous le nom de Rhodésie du sud.
1934 : Une législation sociale, succédant à une loi de répartition de la terre, interdit aux Noirs de pratiquer toute profession spécialisée ou de s'implanter dans les zones blanches.
1953 : fédération avec la Rhodésie du nord.
1965 : proclamation de l’indépendance contre la volonté de la Grande-Bretagne et de l’ONU.
1970 : le pays devient une République.
1970-79 : luttes diplomatiques contre la Grande-Bretagne, l’ONU et les USA, qui réclament l’abolition des lois raciales.
1979 : abolition des lois raciales. Nouvelle constitution, élections multi-raciales : Josiah Guémédé devient le premier président noir du pays.
1980 : après un éphémère retour au statut de colonie britannique, le pays accède pleinement et légalement à l’indépendance. Il prend le nom de Zimbabwe.
1987 : Robert Mugabé est élu président.
1990 : levée de l’état d’urgence en vigueur depuis 1965.
1992 : réforme agraire : nationalisation de la moitié des terres des blancs, 4 millions d’hectares.
1996 : élections législatives remportées par le parti du président (Zanu-PF).
2000 : Dans le cadre de la réforme agraire, le ZANU-PF incite les "vétérans" (anciens combattants de la guerre d'Indépendance) à occuper les propriétés des fermiers blancs. Ces invasions s'accompagnent de violences à l'encontre des propriétaires blancs et des ouvriers agricoles noirs.
2001 : Deux lois sont votées pour restreindre les libertés de l'opposition, accusée de servir la minorité blanche. Des groupes armés du ZANU-FP s'en prennent aux entreprises et aux syndicats proches du MDC, tandis que l'invasion des fermes de Blancs se poursuit dans un climat de violence raciale.
2002 : Trois ans après le début de la politique de la réforme agraire, l'ex-grenier à grain de la région est confronté à la famine qui menace plus de 7 millions de personnes.
2003 : Grave crise agraire et politique suite à l'expropriation par Mugabe des fermiers blancs.
2004 : Suite à la crise agraire, 70% de la population se retrouve sans emploi. Le Zimbabwe se retire du Commonwealth.
2005-2007 : Victoire frauduleuse du ZANU-FP aux élections législatives. Adoption d'une réforme constitutionnelle restreignant les droits de propriété et permettant au gouvernement de priver n’importe qui de passeport pour raisons "d’intérêt national". Création d’un Sénat de 66 membres, en fait une simple chambre d’enregistrement au service du Président Mugabe. L’inflation dépassait les 1 000 % en 2006, et les 100 000 % en 2007. L’exode de la population vers les pays voisins s’accélère.
2008 : En janvier 2008, le taux de l’inflation annuel atteint le chiffre record de 100 580,2 % alors que le taux de chômage approche les 80 %. Le second tour de l’élection zimbabwéenne s’est déroulé le 27 juin 2008 et M. Mugabe, seul candidat en compétition, a été déclaré élu par la Commission électorale du Zimbabwe, avec 85,5% des suffrages exprimés. La situation post-électorale reste très incertaine. De nombreux cas de violences continuent à être rapportés. Sur le front économique et social, la crise se poursuit et les pénuries sont très sérieuses (carburants, nourriture, billets de banque, etc.).
Publiés le 2 mai, les résultats de l’élection présidentielle sont contestées. En obtenant officiellement près de 48 % des suffrages en dépit des fraudes, Morgan Tsvangirai devance néanmoins Robert Mugabe (43 %). Lors de la campagne du second tour, le pays est le théâtre de violences politiques continues, marquées par des atrocités commises par la police d’État contre des membres de l’opposition et leur famille mais aussi par l’arrestation de ses principaux chefs. Dans ce climat, bien que vraisemblablement majoritaire dans le pays mais craignant pour ses partisans menacés de représailles sanglantes, Morgan Tsvangirai décide à cinq jours du second tour de l’élection présidentielle de boycotter celle-ci, permettant ainsi à Robert Mugabe d’être réélu.
2013 : Robert Mugabe sort des élections de 2013 en ayant réussi à marginaliser l'opposition. Il supprime le poste de premier ministre, met fin au gouvernement d'union nationale, et reconcentre le pouvoir autour de son clan. Sa santé de plus en plus fragile alimente toutefois les spéculations. Les observateurs notent une lutte pour la succession entre la femme du président, Grace Mugabe, et le vice-président du pays, un des dirigeants historiques de la Zanu, longtemps aux côtés de Robert Mugabe, Emmerson Mnangagwa.
2017 : Le 21 novembre 2017, Robert Mugabe démissionne après être resté 37 ans au pouvoir, devançant une destitution lancée à son encontre. Son ancien vice-président, Emmerson Mnangagwa, rentré au pays le lendemain de la démission de Robert Mugabe, lui succède sous l'impulsion des forces armées. La justice zimbabwéenne déclare constitutionnel le coup d'État. Le 30 novembre 2017, trois jours après avoir dissout le gouvernement de son prédécesseur, il forme un gouvernement composé exclusivement de membres de la ZANU-PF et de deux militaires.
Le 30 juillet 2018, il est élu de justesse dès le premier tour de l'élection présidentielle. Sa victoire est contestée par son principal opposant, Nelson Chamisa du Mouvement pour le changement démocratique, et donne lieu à des violences.
En avril 2019, Mugabe, très affaibli, se rend à Singapour pour recevoir des soins, aucun hôpital zimbabwéen n’étant en mesure de s'occuper de lui en raison de la dégradation du système de santé du pays. Il y meurt le 6 septembre 2019, à 95 ans.
Le 18 avril 2020, le Zimbabwe célèbre son quarantième anniversaire d'indépendance.
Etat de l'Afrique australe limitrophe de la Zambie au nord, du Mozambique à l'est, de l'Afrique du Sud au sud, et du Botswana à l'ouest.
La plus grande partie du Zimbabwe est constituée de plateaux culminants entre 900 et 1700 mètres d'altitude. Sa longueur maximale est de 725 kilomètres (Est-ouest) et de 840 kilomètres (Nord-sud) pour donner une superficie de 390 580 km2.
On distingue trois zones géographiques principales.
Les Eastern Highlands, région montagneuse à la frontière Ouest (Mozambique) avec le Mont Inyangani pour point le plus haut (2592 mètres).
Le lowveld, au sud qui se caractérise par de la savane jaune paille à partir du sud du fleuve Save jusqu'au Limpopo (grand fleuve au sud du Zimbabwe)
Les plateaux du nord qui descendent doucement de plusieurs chaînes de montagnes vers le Zambèze et se caractérisent par du bush et des affleurements rocheux.
Point culminant
Le Mont Inyangani, plus haut sommet du pays, culmine à 2 592 mètres et longe la frontière orientale.
Superficie
390 580 km², soit 0,7 fois la taille de la France.
Religion :
Si de 40 à 50% de la population fréquentent des églises chrétiennes, cette pratique est en fait un hybride de foi chrétienne et de croyances traditionnelles.
La majorité de Zimbabwéens professent des croyances ancestrales. Le culte mwari, système de croyance animiste monothéiste, prédomine dans le pays au moins depuis l'apogée de Great Zimbabwe. Mwari y est l'être suprême inconnaissable ; il s'adresse à ses sujets humains par le truchement de la "Voix de Mwari", un oracle le plus souvent féminin vivant dans une grotte. Ce fut l'oracle qui reçut l'ordre de commencer la première Chimurenga, en 1896.
Art :
Les visiteurs sont souvent surpris par la diversité et l'extraordinaire qualité des talents artistiques que l'on rencontre au Zimbabwe. Comparés à d'autres pays, les artistes sont plus nombreux et leur position sociale est plus enviable. Il n'est pas rare de trouver des créateurs qui vivent décemment de leur travail.
Les arts traditionnels (poterie, vannerie, textiles, bijoux) reflètent les valeurs spirituelles de la culture dont ils sont issus. Outils et instruments de travail sont conçus pour être à la fois fonctionnels et esthétiques.
La sculpture shona, considérée comme une magnifique expression de l'art africain, mélange thèmes africains et formation occidentale ; ses œuvres sont peuplées d'animaux, de dieux, d'esprits, d'ancêtres et de totems stylisés. Quatre praticiens de cet art figurent parmi les sculpteurs les plus importants du monde (les sculptures de Washington Chifamba, né en 1969 ont fait le tour des musées européens en 1998).
La musique est depuis toujours une donnée importante de la culture traditionnelle. Les récits et légendes, déclamés sur un rythme hypnotisant, sont ponctués de refrains musicaux repris par l'ensemble du public, et chaque événement social est accompagné par un chant de circonstance. Au nombre des instruments traditionnels, citons le marimba (xylophone en bois), le mbira (piano à pouce), le ngoma (tambour cylindrique fuselé) et les mujelele, ou "cloches de pierre".
La langue officielle est l'anglais mais seuls 2% de la population le pratiquent comme langue maternelle, le reste parlant l'un des idiomes bantous : shona dans le centre et l'est (76%), sindebele à l'ouest et au sud-ouest (18%).
Particularité de la langue sindebele : les "clicks", qui consistent à retirer la langue des dents de devant puis à la frapper contre le palais (palatale), ou à la déplacer rapidement en un mouvement latéral à partir de la gencive supérieure (latérale).
Les Zimbabwéens ont acclimaté à leur manière la langue anglaise en y incorporant des termes adaptés de l'afrikaan, du shona ou du ndebele.
Bonjour (initial) : mhoro/mhoroi sawubona/salibonani
Bonjour (réponse) : ahoi yebo
Comment allez-vous ? : makadii/makadi-ni ? linjani/kunjani ?
Je vais bien : ndiripo sikona
Merci : ndatanda/masvita siyabonga kakulu
S'il vous plaît : ndapota uxolo
Excusez-moi : pamsoro/ipindeo ngicela ukwedlula
Pardon : pamsoro ngiyaxolisa
Parlez-vous anglais ? : unodziva kutawura chirungu ? uyakwazi ukukuluma isilungu ?
Au revoir (on reste) : chisarai zvakanaka lisalekuhle
Au revoir (on part) : fambai zvakanaka uhambe kuhle
Je voudrais... : ndinoda... / ngicela...
Je suis perdu : ndara tsika sengilahlekile/ngiduhile