Intitulé officiel du pays : : République de Roumanie
Capitale : : Bucarest
Superficie : : 238 390 km2
Population : : 19 942 642 habitants
Peuples et ethnies : : Roumains (90%), Hongrois (7%), Tziganes (2%), Allemands, Ukrainiens
Langues : : Roumain, Hongrois en Transylvanie
Religions : : Orthodoxes roumains, Catholiques, Protestants
Institutions politiques : : République semi-présidentielle
Président : : Klaus Iohannis
Premier ministre : : Victor Ponta
PIB : 181 000 millions de $US
PIB/Hab : 8 100 $US
Croissance annuelle: 4,1%
Inflation : 9%
Principales activités : agriculture (blé, maïs, betterave à sucre), métallurgie, pétrochimie et mécanique
Principaux partenaires : Union européenne (notamment la France), Turquie
Membre de l'union européenne: oui
Ier siècle av. J.-C. : La Grèce établit l'État dace.
106 apr. J.-C. : Trajan conquiert la Dacie (qui couvre l'actuel territoire de la Roumanie), qui devient une province romaine.
271 : Les légions romaines se retirent au Sud du Danube. Les paysans valaques romanisés constituent le premier peuple roumain.
Xe siècle : De petits États roumains se constituent, qui formeront les principautés de Transylvanie, puis de Valachie et de Moldavie.
XIe siècle : Les Hongrois conquièrent la Transylvanie.
XIV-XVIe siècle : La Valachie et la Moldavie sont créées, qui s'émancipent de la tutelle hongroise et luttent contre l'expansion ottomane. Le prince de Valachie, Vlad Tepes, surnommé l'Empaleur en raison de sa cruauté envers l'ennemi turc, devient un héros. Il inspirera plus tard le personnage de Dracula. Les Ottomans imposent un tribut à la Valachie (1386) et à la Moldavie (1455), et vassalisent la Transylvanie (1526).
1599-1600 : Le prince de Valachie Michel le Brave réunit les trois États roumains sous son autorité, avant d'être renversé et décapité.
1691 : La Transylvanie est annexée par les Habsbourg.
1711 : Les Turcs durcissent le régime qu'ils imposent à la Moldavie et à la Valachie.
1775 : La Bucovine (le nord de la Moldavie) est annexée par l'Empire austro-hongrois.
1812 : La Bessarabie (l'est de la Moldavie) est cédée à la Russie.
1829-1856 : La Moldavie et la Valachie sont soumises à un double protectorat ottoman et russe, tandis que la Transylvanie, asservie par l'Autriche-Hongrie, subit une "magyarisation" forcée.
1859 : Le prince Alexandre-Jean Cuza réunit la Moldavie et la Valachie.
1866 : Le nouvel État prend le nom de Roumanie.
1881 : Charles Ier devient roi de Roumanie.
1916 : Sous son successeur Ferdinand Ier, la Roumanie s'engage dans la Première Guerre mondiale aux côtés des Alliés. L'Allemagne occupe le pays.
1919-1920 : La Dobroudja, la Bessarabie, la Bucovine, la Transylvanie et le Banat sont rattachés à la Roumanie.
1935 : Le mouvement fasciste dirigé par la Garde de fer de Corneliu Codreanu parvient à dominer la scène politique.
1939 : Charles II dissout les partis politiques, y compris la Garde de fer qu'il a auparavant soutenue.
1940 : La Russie annexe la Bessarabie et la Bucovine du Nord ; la Hongrie récupère le nord de la Transylvanie et la Bulgarie la Dobroudja méridionale. La perte de ces territoires entraîne un vaste mouvement de protestation populaire. Le maréchal Ion Antonescu, chargé par le roi de rétablir l'ordre, force ce dernier à abdiquer en faveur de son fils Michel Antonescu, et impose une dictature fasciste.
1941 : La Roumanie entre en guerre contre l'URSS aux côtés de l'Allemagne nazie.
1944 : Antonescu est renversé et un armistice signé avec l'URSS.
1947 : Abdication du roi Michel et proclamation d'une république populaire. De type soviétique, le régime fait régner la terreur. Intellectuels et dissidents sont emprisonnés dans des camps de travail.
1985 : Son "programme de systématisation du territoire" (destruction de milliers de villages) s'accompagne de projets mégalomaniaques qui sont autant d'échecs, comme le " canal de la mort" entre le Danube et la mer Noire.
1990 : Le Front de salut national, néocommuniste, dirigé par Ion Iliescu, remporte les premières élections libres. Iliescu est élu président de la République.
1996 : Réélu à la tête de l'État en 1992, Iliescu doit s'incliner devant l'opposition démocratique qui remporte les législatives. Emil Constantinescu, leader de la Convention démocrate, lui succède à la présidence de la République.
Déc. 2000 : Entre deux maux, Iliescu et son rival d'extrême droite Corneliu Vadim Tudor, les électeurs roumains choisissent le premier : Iliescu est réélu à la tête de l'État.
2002 : En septembre, l'Otan invite la Roumanie à rejoindre l'organisation. En décembre, le sommet européen de Copenhague confirment la date objectif de 2007 pour l'adhésion de la Roumanie.
2004 : La Roumanie rejoint l'OTAN en avril.
2005 : La Roumanie signe le traité d'adhésion à l'Union européenne, le 15 avril.
2007 : Le 1er janvier, aux côtés de la Bulgarie, la Roumanie a fait son entrée au sein de l’Union Européenne.
La Roumanie, dont la superficie équivaut environ à la moitié de celle de la France, est située sur la mer Noire. En partant du Sud-Est et en allant dans le sens des aiguilles d'une montre, elle est délimitée par la Bulgarie, la Yougoslavie (Serbie), la Hongrie, l'Ukraine et la Moldavie. Le Danube marque la frontière roumaine avec une grande partie de la Yougoslavie et de la Bulgarie. Il finit dans l'Est de la Roumanie, par le delta du Danube, sa course de 2 850 km à travers neuf pays. Le massif des Carpates, qui forme un arc de cercle du Nord au Sud-Ouest, occupe un tiers du pays. Collines et plateaux couverts de vergers et de vignes couvrent un autre tiers, tandis que le dernier tiers consiste en une plaine fertile où prédominent les cultures céréalières et légumières.
Coutumes
Les Roumains vous accueilleront sans façon dans leur modeste logis, vous offriront à manger jusqu'à satiété et n'attendront strictement rien de vous en retour, si ce n'est votre amitié. Ne passez pas à côté. Si vous discutez prix avec eux, plutôt que de parler des bonnes affaires que vous avez faites, pensez à la situation d'indigence qu'ils sont nombreux à connaître.
Langue
Le roumain est plus proche du latin classique que les autres langues romanes. La structure grammaticale et le fonds lexical de la langue originelle ont été bien préservés. Cela dit, au fil des siècles, les langues slaves voisines (polonais, bulgare et serbe, notamment) ont eu une grande influence sur le roumain. Le fait de parler le français, l'italien ou l'espagnol ne vous aidera sans doute guère à comprendre le roumain parlé, mais, en revanche, vous pourrez plus ou moins décrypter le roumain écrit. La langue s'écrit phonétiquement : une fois assimilées certaines règles de base, la prononciation ne pose pas de difficulté.
Nourriture
Les restaurants affichent le plus souvent les mêmes plats avec une fastidieuse constance : grillade de porc, foie de porc, poulet grillé, soupe aux tripes et pommes de terre baignant dans la graisse. La spécialité est la mamaliga, sorte de version roumaine de la polenta italienne : une bouillie de farine de maïs cuite à l'eau, au four ou frite, que l'on parsème d'un peu de brânza, un fromage de chèvre très salé, et qui constitue le plat de résistance dans de nombreux foyers roumains. Autre pilier de la cuisine roumaine : la ciorba (soupe), souvent relevée, aux légumes et aux boulettes de viande (ciorba de perisoare). Les desserts typiques devraient satisfaire les amateurs de douceurs : placinta (chaussons), clatite (crêpe), cozonac (brioche) et saraillie (délicieux gâteau aux amandes nappé de sirop).
Les vins roumains sont peu onéreux et bons. La tuica, féroce liqueur de prune (appelée aussi palinca dans certaines régions de Transylvanie), se boit en apéritif avant le repas. Noroc ! (à la vôtre !) Évitez l'omniprésent ness, café instantané produit à partir d'extraits végétaux, et essayez plutôt le cafea naturala, un "vrai" café préparé à la turque, servi avec une bonne couche de café moulu au fond de la tasse et une généreuse cuillérée de sucre.
Religion
La Roumanie est le seul pays de langue romane qui n'ait pas de tradition catholique romaine. Les orthodoxes roumains représentent 86% de la population, les catholiques 5%, les protestants 3,5%, les chrétiens uniates 1%, les musulmans 0,3% et les juifs 0,2%. Contrairement à d'autres pays de l'ex-bloc soviétique, l'église orthodoxe roumaine, loin d'avoir agi en force d'opposition, s'est faite l'instrument du régime communiste. Aujourd'hui, fortement hiérarchisée et installée dans l'opulence, elle professe le dogmatisme.
Arts
Les monastères de Bucovine furent les premiers au monde à être décorés de fresques extérieures. Peintes au XVIe siècle, à l'époque de la menace ottomane, ces fresques exprimaient souvent un message autant politique que religieux. La peinture sur verre et sur bois, un art traditionnel paysan qui remonte au XVIIe siècle, est encore populaire aujourd'hui dans tout le pays. La littérature roumaine s'inspire à la fois d'un folklore foisonnant et de l'histoire tumultueuse d'un pays maintes fois occupé, dont le peuple a été persécuté. Un folklore oral épique, riche en contes et légendes ancrés dans la vie pastorale, fit son apparition au XVe siècle, tandis que les premiers écrits en roumain, d'abord religieux, voyaient le jour vers 1420. Eugène Ionesco (1912-1994), d'origine roumaine, mais installé définitivement en France dès 1938, porta à la scène la vision philosophique de l'absurdité de la condition humaine (théâtre de l'absurde). A partir de 1947, la littérature ne fut plus qu'un instrument au service du Parti communiste. Depuis 1990, de nombreux ouvrages témoignent des horreurs de la période totalitaire. La musique et la danse folkloriques ont toujours occupé une place privilégiée en Roumanie. La musique tzigane (rome) moderne s'est nourrie de nombreuses influences, et des musiciens tziganes professionnels parcourent les campagnes, égayant les manifestations villageoises.
Quelques mots et expressions utiles :
Salut : Buna
Bonjour : Buna dimineata
Bonsoir : Buna seara
Au revoir : La revedere
S'il vous plaît : Va rog
Merci : Mul tumesc (ou merci)
Excusez-moi : Ierta ti-ma
Oui/non : Da/Nu
Où est l'arrêt d'autobus/la gare? : Unde este statia de autobuz/gara ?
Combien cela coûte-t-il ? : Cât Costa ?
Guide
"Roumanie et Moldavie", Lonely Planet
Littérature
- Enterrez-moi debout. L'Odyssée des Tsiganes d'Isabelle Fonseca. Albin Michel - 2003 : l'un des meilleurs aperçus qui soient des Roms et de leur culture.
- Petite soeur des Carpates : 25 ans de passion pour la Roumanie : 1980-2005 de Michel Soulard. Les 2 encres - 2006 : l'auteur a découvert la Roumanie dans le cadre de missions pour Pharmaciens sans frontière. Depuis, il voue une véritable passion à ce pays de l'Est, dont il nous raconte la vie politique, artistique et culturelle.
- "Histoire de la Roumanie" de Georges Castellan, PUF - 1994 - une synthèse de l'histoire roumaine par le grand spécialiste français des Balkans.
- "Histoire de la Roumanie" de Georges Castellan, PUF - 1994 - une synthèse de l'histoire roumaine par le grand spécialiste français des Balkans.