Intitulé officiel : République arabe d'Egypte
Capitale : Le Caire
Superficie : 1 001 450 km²
Population : 80,5 millions d'habitants
Peuples et ethnies : 98% d'Égyptiens, 1% de Berbères, de Nubiens et de Bédouins, ainsi que des minorités grecques, arméniennes et européennes
Langue : arabe (langue officielle), français et anglais
Religion : 90% de musulmans, 9% de coptes, autres chrétiens 1%
Régime politique : régime présidentiel
Président : Abdel Fattah al-Sissi
Premier ministre : Ibrahim Mahlab
Le saviez-vous ? : “Le patient anglais”, le film au 9 Oscars est inspiré de la vie de l’explorateur Hongrois Laszlo de Almasy, qui cartographiais dans les années 30 le désert Libyque et y découvrit de magnifiques sites de peintures rupestres.
PIB : 469,8 milliards de $US
PIB par hab. : 6 000 $US
Croissance :4,7%
Inflation : 9,4%
Principales activités : pétrole et produits dérivés du pétrole, gaz, tourisme, agriculture (coton)
Principaux partenaires : Etats-Unis, Italie, Allemagne, France
Depuis Ménés (Narmer), vers 3000 av. J.-C., qui réunit les deux États de Haute et de Basse-Égypte et permit l'avènement de l'ère la plus fabuleuse de cette ancienne civilisation, l'Égypte couvre cinquante siècles d'histoire... Nous ne pouvons ici que la retracer en la divisant en 4 périodes :
3000-341 av. J.-C. - Égypte pharaonique.
332-30 av. J.-C. - Alexandre et les Ptolémées.
30 av. J.-C.-638 ap. J.-C. - Colonisation romaine.
À partir de 640 - Période musulmane.
1250-1517 - La caste militaire des Mamelouks domine le pays.
1517-1805 - Le pays devient une province ottomane, gouvernée par des pachas.
1798-1801 - Une armée française commandée par Bonaparte, accompagnée de nombreux savants et artistes, entre en Égypte.
1805-1848 - Méhémet-Ali est déclaré pacha à vie.
1869 - Inauguration du canal de Suez.
1881 - Le pays est dominé et gouverné par les Britanniques.
1922 - Découverte du tombeau de Toutankhamon dans la Vallée des Rois.
1952 - Coup d'État d'un groupe de jeunes officiers menés par Gamal Abdel Nasser. L'occupant britannique accepte le fait accompli et Farouk, roi fantoche, quitte le pays.
1953 - Proclamation de la République.
1956 - Le colonel Nasser accède au pouvoir. Nationalisation des terres et départ massif des étrangers. En octobre, crise du canal de Suez entre l'Égypte, la France et la Grande-Bretagne.
1967 - Israël attaque par surprise l'Égypte et réduit à néant son aviation (guerre des Six-Jours).
1970 - Décès de Nasser qui est remplacé par Anouar el-Sadate.
1973 - L'armée égyptienne profite de la fête du Yom Kippour pour lancer une attaque contre Israël.
1977 - Sadate se rend à Jérusalem.
1979 - Signature des accords de Camp David. L'Égypte reconnaît l'État hébreu et Israël accepte de quitter le Sinaï.
1981 - Assassinat de Sadate au cours d'un défilé militaire par un extrémiste musulman. Le vice-président, Hosni Moubarak, lui succède.
1989 - L'Égypte réintègre la ligue Arabe.
1997 - Attentat de Louxor qui fait 62 morts dont 58 touristes. Condamnation unanime de la classe politique, y compris le parti des Frères musulmans.
1999 - Après plus de 4 ans de fouilles tenues secrètes, le Conseil supérieur des Antiquités annonce la découverte d'une nécropole contenant plus de 200 momies dans l'oasis de Bahareya, dans le désert Occidental. Hosni Moubarak est réélu à l'élection présidentielle.
2000 - Réuni au Caire en octobre, le sommet extraordinaire de la Ligue arabe est solidaire du soulèvement palestinien, mais le gouvernement égyptien évite toute rupture avec l'État hébreu. L'Égypte garde donc son rôle d'acteur privilégié dans l'espoir de paix au Proche-Orient.
2001 - Échec des négociations de Saba (Sinaï), prolongement du sommet de Camp David (été 2000) entre Arafat, Barak et Clinton. L'Égypte perd son rôle de médiateur du processus de paix israélo-palestinien.
2002 - Inauguration de la nouvelle Bibliothèque d'Alexandrie, quatorze ans après le début de la construction de ce gigantesque projet culturel.
2003 - Les 20 et 21 mars, violentes manifestations au Caire contre la guerre en Irak.
2004-2005 - De nombreux attentats déstabilisent le pays. Le 7 septembre 2004 à Taba, Nuweiba et Ras el Sheitan ; Le Caire en avril 2005 ; Charm el Cheikh, le 23 juillet 2005. En septembre 2005, le président Moubarak, au pouvoir depuis 1981, est réélu avec 88,57 % des voix.
2006 - L'Égypte continue de connaître de sérieuses difficultés économiques qui menacent le maintien du Parti national démocratique au pouvoir.
2011 - Dans la foulée de la révolution en Tunisie, et après trois semaines de manifestations, les Egyptiens obtiennent, le 10 février, le départ de Mohamed Hosni Moubarak, à la tête du pays depuis 29 ans. Le pouvoir est confié au Conseil suprême des forces armées. Il est chargé de la direction des affaires de l'État et de lancer le dialogue avec l’opposition démocratique.
GENERAL:
L'Egypte multiplie les extrêmes : pays arabe le plus peuplé, 90% de sa population habite dans une bande de terre fertile qui longe le Nil. Le reste du territoire (90%) est désertique. Au sud, le Nil se heurte à une barrière montagneuse ; à mesure qu'il se dirige vers le nord, le paysage devient de plus en plus plat et désertique. A l'est de la vallée se trouve le désert d'Arabie, à l'ouest le désert de Libye, plateau aride ponctué de formations géologiques et d'oasis luxuriantes. Au nord du Caire, la vallée se transforme en un vaste delta de 200 km de large, semblable à un grand éventail fertile plongeant dans la Méditerranée. A l'est, par delà le canal de Suez, s'étend la péninsule du Sinaï, extension du désert d'Arabie, où le mont Sainte-Catherine culmine à 2 642 m.
CLIMAT:
Le climat égyptien se résume en deux mots : chaud et sec. Mis à part les mois de janvier, février et mars, parfois assez froids dans le nord, les températures moyennes avoisinent 20°C sur la côte méditerranéenne (maximales 31°C) et 28°C à Assouan (maximales 50°C !). Dans le désert, les extrêmes sont de rigueur – incandescent le jour, glacial la nuit. Alexandrie est la ville égyptienne qui reçoit le plus de précipitations – environ 19 cm par an –, tandis qu'Assouan ne reçoit qu'environ 10 mm tous les cinq ans. En mars-avril, le khamsin – un vent sec, chaud et très poussiéreux – souffle depuis le désert Occidental (Libyque) à la vitesse de 150 km/h : le ciel prend alors une teinte orange foncé et l'air se charge de poussière et rend toute sortie épuisante.
FAUNE ET FLORE:
Le développement touristique, mal planifié, affecte la côte de la mer Rouge et le Sinaï. Aujourd'hui des efforts sont entrepris pour tenter de mieux contrôler l'urbanisme. Il faut dire que l'environnement est un thème récent dans le pays, tout reste encore à faire.
Si l'Egypte est à 94% désertique, elle n'en abrite pas moins divers écosystèmes qui se sont adaptés à des conditions particulièrement hostiles : lotus, papyrus, palmiers, tamaris, acacias, jacarandas, poincianas, mangroves...
Côté faune, on dénombre environ 430 espèces d'oiseaux et une centaine de mammifères, au nombre desquels les dromadaires, les ânes et les gazelles... On comptait auparavant une variété extraordinaire de grands mammifères (léopards, oryx, hyènes, lynx du désert...), aujourd'hui anéantis par la chasse. Très à leur aise, en revanche, 34 espèces de serpents, des scorpions et quelques crocodiles du côté d'Assouan.
On a comparé Le Caire à un "cendrier renversé"... Autant dire que, avec ses 16 millions d'habitants, son million de véhicules, le plus souvent vétustes, mal entretenus et roulant encore au plomb, et ses usines crachotantes, la capitale égyptienne, qui souffre également de surpeuplement, n'est pas de tout repos.
COUTUMES :
La société égyptienne n'est pas simple à définir. Elle est empreinte, d'un côté, d'un grand conservatisme, renforcé par la pauvreté, que symbolisent la nourriture traditionnelle (foul, ta'amiyya et légumes), les longs abeyyas noirs des femmes et les galabiyyas des hommes, le mariage entre cousins, un unique voyage dans la très lointaine Alexandrie et l'omniprésente "volonté de Dieu" ; de l'autre, d'un modernisme incarné par l'Occident en général et les Etats-Unis en particulier. Ces valeurs sont très minoritaires, mais le groupe social qui les incarne exerce une grande influence sur le reste de la société de par sa fortune et son statut. La grande majorité de la population égyptienne se situe entre ces deux extrêmes.
LANGUE :
L'arabe égyptien (ECA), surtout la langue de la rue, n'a presque rien à voir avec l'arabe classique. L'arabe parlé par un égyptien éduqué, même si sa prononciation est différente, se rapproche en revanche beaucoup plus de celui de ses voisins : un Jordanien ou un Irakien cultivé pourra discuter avec lui politique ou littérature, mais acheter du pain dans une boulangerie égyptienne sera pour ces derniers un vrai casse-tête.
Deux sons posent généralement problème aux non-Arabes : la lettre : 'ayn, presque semblable à un son d'étranglement, et l'arrêt glottal.
ARTS :
La culture musicale est omniprésente en Egypte. La musique classique a connu son apogée dans les années 1940 et 1950, incarnation du nationalisme qui fit alors du Caire le cœur du monde arabe. Emblème et star, Oum Khalsoum, dont les chansons d'amour et les qasa'id (longs poèmes) exprimaient au mieux l'identité collective.
La musique populaire a connu un renouveau dans les années 70 avec Ahmed Adawayya, qui a lancé un style de musique appelé al-jeel (la génération). Autre héritage d'Adawayya, le shaabi, beaucoup plus cru et provocant, est considéré comme le véritable vecteur de la classe populaire égyptienne.
La danse, institutionnalisée au Moyen Age sous la forme des ghawazee, assez semblables à nos troubadours, changea de nature au XIXe siècle avec l'arrivée des premiers voyageurs : les autorités religieuses, offusquées de voir des musulmanes danser devant des "infidèles", les taxèrent si lourdement qu'elles se prostituèrent pour survivre. La danse du ventre ne regagna un semblant de crédibilité qu'avec l'arrivée du cinéma, mais elle n'est toujours pas "respectable".
L'industrie égyptienne du cinéma, autrefois si vivante qu'elle s'exportait dans tous les pays arabes, est actuellement en sommeil, victime d'une lourde imposition et de la censure - avec une exception de taille, Youssef Chahine.
Enfin, nul ne revient d'Egypte sans évoquer l'architecture : depuis 5 000 ans, les temples et les tombeaux, les pyramides, les mastaba, les colonnes, les statues de dieux et de déesses fascinent et émerveillent.
GASTRONOMIE :
On trouve facilement de bons restaurants. C'est le cas du côté d'Alexandrie, qui regorge d'établissements où l'on mange du poisson de la mer Rouge. Le pigeon et l'agneau sont souvent délicieux et les pâtisseries savoureuses.
Les mets les plus courants sont le foul, une purée de fèves habituellement servie dans un morceau de shami (pain semblable à de la pitta) et la ta'amiya, connue dans d'autres pays moyen-orientaux sous le nom de falafel, sandwich composé d'une purée de pois chiches, d'épices, de salade et de tahina, pâte à base de crème de sésame. Vous trouverez aussi couramment des kushari, plats de nouilles, riz, lentilles noires, oignons frits et sauce tomate, et des shwarma, qui sont l'équivalent égyptien du doner kebab.
N'oubliez pas non plus de goûter du molokhiyya, plat à base de feuilles du même nom trempées dans du bouillon de volaille, à l'aspect d'algue verte et à la consistance de mucus... Il fut banni par le calife Al-Hakim, au XIe siècle !
Le thé et le café sont servis très forts et sucrés. Le thé (shai) est le plus souvent noir et très chargé en tanin, et le café généralement du café "turc" (ahwa turki).
Pour les musulmans les plus stricts, l'alcool est haram (interdit), mais il est toléré (et bu) par la majorité des égyptiens. Vous trouverez donc de la bière, du vin et des alcools locaux (souvent cher, et de piètre qualité pour un étranger).
RELIGION :
Environ 90% des Egyptiens se réclament de l'islam, fondé au début du VIIe siècle par Mahomet et introduit en Egypte en 642. La prière représente une partie essentielle de la vie quotidienne du croyant, que le muezzin appelle cinq fois par jour du haut des minarets. L'autorité religieuse suprême est le sheikh d'Al-Azhar, dont le rôle est de définir la ligne officielle de l'islam sur... à peu près tout.
Les Coptes forment la principale minorité religieuse. Avant l'arrivée de l'islam, le christianisme était la religion prédominante dans le pays, l'un des premiers à avoir embrassé cette nouvelle foi. Les Coptes, dont le nom est dérivé du mot grec "Aegyptios", sont la résultante d'une scission de l'église orthodoxe d'Orient. Longtemps voués à la vie monastique, ils constituent aujourd'hui une élite cultivée (dont le représentant le plus connu est l'ancien Secrétaire général des Nations unies Boutros Boutros-Ghali) et une minorité économiquement puissante. Les mariages interreligieux sont prohibés, mais les deux communautés cohabitent de manière assez pacifique.
salut : salam 'alekum (litt. : la paix soit avec toi)
réponse : wa 'alekum es salam (litt. : et sur toi aussi)
bienvenue : ahlan wa sahlan
bonjour : sabah al-kher
bonsoir : misa al-kher
au revoir : ma'as salama (litt. : va en paix)
merci : houkrane
merci beaucoup : shoukrane gazilan
oui/non : aywa/la'
pardon : 'assif
comment allez-vous ? :
izzayyak (à un homme)
izzayyik (à une femme)
izzayyukum (à un groupe)
je vais bien :
kwayyis ilHamdu lillah (à un h.)
kwaysa il Hamdu lillah (à une f.)
kwaysin ilHamdu lillah (à un groupe)
je m'appelle... : ismi...
je ne comprends pas : ana mish fahem
où est le marché ? : fein as-suq ?
je veux changer de l'argent : ana 'ayiz usarraf fulus
Guide
Egypte, Lonely Planet
Egypte, Guide Bleu, Hachette.
Egypte, Guide du routard, Hachette.
Le désert Libyque, de Théodore Monod, éditions Arthaud
Tableau des Oasis égyptiennes, d’Alain Blottière, éditions Arthaud
Sinouhé l’égyptien, de Milka Waltari, Folio (2 tomes)
Littérature
La bibliographie sur l’Egypte est particulièrement riche et la place manque pour vous recommander plus de titres. Le choix est très vaste entre les récits historiques, de voyages ou littérature en général. L’idéal étant de consulter les différents sites web ayant des moteurs de recherche faciles à utiliser (Itinéraires, Raconte-moi la terre, Décitre etc...).