Population : 56 282 habitants
Langues : groenlandais (dialecte inuit) et danois, Anglais pratiqué dans les zones les plus touristiques
Capitale : Nuuk
Chef d'état : Reine Margrethe II
Régime Politique : Monarchie constitutionnelle, système de gouvernement parlementaire
Religion : Christianisme protestant. Le chamanisme est également pratiqué.
Superficie : 2 166 086 km²
Capitale : Nuuk
Comparé à la plupart des pays industrialisés, le Danemark a conservé un secteur agricole important et diversifié.
Mais c'est grace à sa production industrielle que le pays fait le plus gros de son PIB. Elle repose sur la transformation des métaux, l'électronique, les produits chimiques et la biotechnologie, l'industrie du papier et de l'impression, le ciment et les biens d'équipement de la maison (une longue tradition).
Depuis la découverte de réserves de pétrole et de gaz naturel en mer du Nord dans les années 1980, la production a augmenté pour satisfaire partiellement aux besoins énergétiques. Le Danemark vise le « tout énergies renouvelables » d’ici à 2050.
La principale faiblesse structurelle de l’économie danoise tient à sa dépendance vis-à-vis des exportations. Elles sont vitales pour ce pays à la demande intérieure forcément limitée. La crise de 2008 est venue, comme ailleurs, entraîner une contraction de l’économie. Cependant, après deux années de récession, la croissance danoise est vite repassée dans le vert, et le pays a vu son taux de chômage se résorber : 5,2 % en 2014, contre environ 11 % pour l’ensemble de l’Union européenne.
De bons résultats en partie trompeurs. La récente réduction de la durée d’indemnisation des chômeurs en a fait sortir un nombre indéterminé des statistiques... Pas de quoi pour autant pousser les Danois à adopter l’euro.
Avec le Royaume-Uni, le Danemark est le seul État de l'Union à avoir obtenu une clause qui lui permet de rester indéfiniment en dehors de la zone euro... L’idée d’un référendum est régulièrement avancée par différents partis politiques, mais pour l’heure, le pays s’accroche donc à la couronne.
930 : découverte du Groënland par Gunnbjörn Ulfsson,
982 : début de l'exploration et colonisation des terres par Erik le Rouge.
1000 : début de la christianisation.
1250 : arrivée des Inuits par le détroit de Smith. Ils développent la culture de Thulé.
1261 : le Groenland reconnaît la souveraineté norvégienne en échange de l'assurance d'être visité par deux bateaux par an. Le commerce avec le Groenland devient alors un monopole royal.
1380 : la Norvège, et donc le Groenland, passent sous domination danoise.
1491-1492 : visite du navigateur portugais Joao Fernandes Lavrador.
1576 : redécouverte du Groenland par Martin Frobisher qui y trouve des Inuits et des ruines
1721 : Organisation d'une expédition missionnaire des autorités danoises au Groënland. Conversion des Inuits et établissement de colonies commerciales.
1862-1863 : premières élections démocratiques pour des assemblées de districts.
1911 : création de deux assemblées pour le Nord et le Sud.
1940 : occupation du Danemark par l'Allemagne qui marque le détachement social et économique du Groënland vis-à-vis du Danemark.
1941 : débarquement de deux bateaux de guerre allemands provocant la signature d'un traité entre Henrik Kauffmann (ambassadeur danois aux Etats-Unis) et les Etats-Unis les autorisant à établir des bases militaires au Groenland.
Après la Seconde Guerre Mondiale : le Danemark reprend le contrôle du Groënland.
1950 : le Groenland est ouvert au libre commerce, le monopole danois sur el commer est aboli.
1951 : réunion des deux assemblée pour n'en former plus qu'une seule, permettant au Groenland de se doter d'un parlement.
1953 : Transformation du statut, passage de "colonie" à "pays d'outre-mer"
1979 : Acquisition de son autonomie
1985 : Sortie de la communauté économique européenne (CEE)
1985 : Adoption du drapeau du Groenland.
Situé au nord-est de l'Amérique du Nord, à la frontière du Canada et de l'Islande, le Groënland est un territoire autonome du Royaume du Danemark. La calotte glaciaire représente plus de 80 % du territoire de l'île, dont l'épaisseur peut aller jusqu'à 3 kilomètres de glace au centre. Les paysages du Groênland se caractérisent par une végétation de toundra, de somptueux glaciers et des fjords à couper le souffle. La région du sud, plus à l'abri des vents, développe de magnifiques forêts de bouleaux et de saule, où ours bruns, lapins et canards vivent paisiblement.
Mode de vie et traditions Inuits
Les inuits utilisent ce que leur fournit leur environnement : animaux, glace, pierres. Leur alimentation les aide à résister au froid, mais leur véritable adaptation est culturelle : vêtements, raquettes, traîneaux, kayaks, stratégies de chasse, etc.
Un peuple nomade
Le rythme des saisons et la nécessité de s'adapter à l'environnement sont étroitement liés au mode de vie nomade adopté par les Inuits. L'alimentation est essentiellement basée sur la chasse qui impose des déplacements continus, ceux-ci étant plus importants durant la période estivale. Ils parcourent différents couloirs de circulation en fonction des ressources disponibles. Les endroits traversés sont nommés selon les caractéristiques du terrain et servent de points de repère. Cette toponymie est essentielle pour éviter de se perdre et son importance en fait un élément clé de la culture inuit, séparant le monde nommé de ce qui ne l'est pas. La sédentarisation ne faisant plus appel à ces savoirs, ceux-ci se perdent. Ils ne sont plus transmis par la langue et la culture inuit, même si un regain d'intérêt pour le territoire permet d'en conserver quelques éléments.
Des chasseurs et des pêcheurs
L'introduction des armes à feu au 19e siècle et du motoneige il y a quelques dizaines d'années a bouleversé les pratiques de chasse. Néanmoins, celle-ci est toujours pratiquée par 80% de la population inuit, même s'il ne s'agit plus d'un emploi à temps complet mais d'un complément à un emploi salarié. La chasse fournissait la nourriture ainsi que les matériaux nécessaires pour la fabrication des outils, des logements et des vêtements. Le mode de vie inuit permettait de préserver l'équilibre fragile du milieu dans lequel ils évoluaient tout en y prélevant ce dont ils avaient besoin. En hiver, ils chassaient les mammifères marins et se déplaçaient vers l'intérieur des terres en été pour chasser le caribou, pêcher des poissons d'eau douce, attraper des oiseaux et ramasser des œufs, des baies et des herbes.
Organisation sociale
La cellule familiale était constituée d'un couple et des ses enfants non mariés ainsi que des parents proches et des parents par alliance. Les hommes construisaient les maisons, chassaient et pêchaient tandis que les femmes s'occupaient des peaux et de la fabrication des vêtements. Le rassemblement de plusieurs familles formait le groupe de chasse dont la taille était liée à la richesse de la région. En cas de pénurie, le groupe pouvait se scinder en unités plus petites pour augmenter ses chances de survie. Les enfants étaient traités avec douceur et leur éducation se faisait par l'imitation et l'expérimentation. Les communautés agissaient avec coopération et chacun était dans l'obligation d'aider son prochain.
La cuisine
La pêche et la chasse fournissent des aliments qui sont consommés crus. On trouve également des plats cuisinés comme du bouillon de renne ou des plats à base de viande d'ours ou de phoque ainsi que des galettes faites de farine, de levain et de graisse de phoque. Une des spécialités est l'akutaq : il s'agit d'une glace composée de gras de phoque, de baies et d'herbes qui sont longuement remués à la main. Un plat traditionnel d'hiver, le kiviak, est avant tout un aliment de survie lorsque la nourriture est rare et la chasse dangereuse. Il se prépare en remplissant une carcasse de phoque avec des pingouins que l'on laisse ensuite fermenter pendant plusieurs mois.
La langue inuit
La langue inuit appartient à la famille des langues eskimo-aléoutes. Il s'agit plus particulièrement d'un continuum linguistique qui se subdivise en plusieurs variétés. La transmission des savoirs (mythes, récits, chants, formules chamaniques) se faisait oralement. Ce n'est qu'aux 18e et 19e siècles que la langue inuit devient écrite avec l'arrivée des missionnaires. Elle se caractérise par un assemblage de suffixes sur un radical aboutissant à la formation de longs « mots-phrases ».
La mythologie
Les pratiques religieuses traditionnelles des Inuits consistent en une forme de chamanisme basé sur des principes animistes. Toutefois, les rituels et les tabous inuits sont tellement liés à la culture de précaution et de protection imposée par leur environnement hostile qu'on peut se demander s'ils ont vraiment des croyances ou une religion. En fait, c'est la peur qui domine, au-delà des croyances.
Au commencement du monde, il y avait un homme et une femme. La femme demanda au dieu du ciel, Kaïla, de peupler la terre. Il l'envoya creuser un trou dans la banquise d'où elle sortit tous les animaux. Le dernier fut le caribou, cadeau de Kaîla, qui nourrirait les Inuits et dont la peau leur permettrait de se vêtir et de confectionner des tentes. Mais à force de chasser les plus beaux caribous, il ne resta que les plus faibles et les malades. Kaïla alla rendre visite à Amarok, l'esprit du loup, et lui demanda que ses enfants mangent les caribous en mauvaise santé afin que les troupeaux redeviennent nombreux avec des caribous gros et gras.
Les Inuits croyaient que comme les humains, toute chose possède une âme (anirniq, le souffle) qui perdure après la mort. Leur alimentation est donc constituée d'âmes qui peuvent se venger. La pratique de rituels et les coutumes, sous la direction du chaman, servent à apaiser ces esprits. D'autre part, l'anirniq fait partie d'un tout et en prenant le nom d'un anirniq les Inuits peuvent emprunter ses pouvoirs ou ses caractéristiques. D'autres esprits, les tuurngait, ne sont pas liés à des corps physiques. Ils sont maléfiques et responsables des malheurs qui peuvent arriver. Ils peuvent également posséder les humains. Les chamans peuvent les combattre et les éloigner mais également les capturer et s'en servir pour combattre les tuurngait libres.
Les arts
L'inukshuk est un empilement de pierres formant un repère directionnel. On le retrouve dans l'art inuit où il est devenu un thème récurrent à la limite de l'abstraction et de la figuration. Les artistes inuits suivent une démarche spirituelle qu'ils expriment par les sculptures sur ivoire de morse, cornes de caribou ou os de baleine. La musique traditionnelle est soit une musique vocale, soit une musique à danser. Elle se caractérise par un chant récitatif et est accompagnée de tambours. On la retrouve dans les cérémonies chamaniques pour la chasse ou le jeu mais également lorsqu'il s'agit de chanter une berceuse à son enfant. Le chant de gorge consiste en une joute oratoire entre deux femmes se faisant face. L'une chante une forme rythmique et l'autre l'accompagne jusqu'à ce que les voix se confondent et que l'une des deux femmes s'essouffle ou se mette à rire.
Savoir-vivre et coutumes
Le Danemark est à la fois le pays le plus égalitaire d'Europe et celui qui possède les lois sociales les plus protectrices. La répression, sous n'importe quelle forme, y est rare.
Les Danois sont très modestes et refusent souvent de montrer un quelconque signe extérieur de richesse. Cela ne signifie pas que la mode ne joue pas son rôle, mais l'élitisme n'est pas ici une option. Les banlieues sont plutôt uniformes et tristounettes et si les intérieurs danois sont très chaleureux, c'est qu'on y passe beaucoup de temps...
Quelques mots d'échange en groenlandais :
Bonjour : kutaa [kouta-a]
Au revoir : inuulluarit [inouchlouarit]
Merci : qujanaq [krouyanak]
Oui : aap [aap], suu [souuu]
Non : naamik [na-amik]
Guide
Littérature
- Les survivants du Groêland - Paul émile Victor