vice président : Jorge Glas
Intitulé officiel du pays : : République de l'Équateur (Ecuador)
Capitale : : Quito
Superficie : : 283 520 km²
Population : : 16 218 217 habitants
Peuples et ethnies : : 65% de métis, 25% d'Indiens, 7% d'hispaniques, 3% d'Africains
Langues : : espagnol, quechua et autres langues indiennes
Religions : : 95% de catholiques, 3% protestants, autres minorités chrétiennes
Institutions politiques : : démocratie présidentielle
Président : : Rafael Correa (élu en novembre 2006)
Le saviez-vous ? : Personne n’est parfait ! La Terre n’est pas une sphère parfaite, elle est applatie aux pôles et renflée à l’équateur. De ce fait, le sommet
du Chimborazo est le point à la surface du globe le plus éloigné du centre de la Terre.
Population : 15 654 411 d’hab.
Croissance démographique : 2%
Espérance de vie : 74,8 ans
Taux d’alphabétisation : 92%
PIB (2013) : 91,41 Mds $
PIB par habitant (2013) : 10 609$
Taux de croissance (2013) : 4%
Taux de chômage (2013) : 4,15%
Sous-emploi : 52,6%
- Principales activités : pétrole, bananes, crevettes, poisson, café
- Principaux partenaires : Etats-Unis, Amérique latine, Caraïbes, Union européenne
Vers 12000 av. J.-C. : Arrivée en Amérique du Sud des nomades asiatiques qui traversèrent le détroit de Bering il y a 25 000 ans. Quelques milliers d'années plus tard, ils seront rejoints par des émigrants venus des îles polynésiennes. Dans la région de Quito les signes les plus anciens d'une culture plus élaborée remontent à 3200 av. J.-C. et correspondent à la période Valvidia.
Epoque pré-inca : Cette période se perd dans le temps et les légendes jusqu'au XIe siècle, lorsque dominent deux tribus : les Caras sur la côte et les Quitus sur les hauts plateaux. Ces derniers, pacifiques, sont conquis par les Caras et forment la nation Shyri, qui dominera les hauts plateaux jusqu'en 1300. La montée en puissance des Puruhas, habitants les hautes terres du Sud, est jugulée par le mariage d'une princesse shyri avec Duchicela, le fils du roi des Puruhas. La paix règnera pendant 150 ans.
L'empire inca : Lors de l'essor de cet empire, les descendants de Duchicela dominent le Nord et les Cañaris gouvernent le Sud. Ces derniers se défendent contre les envahisseurs incas et il faudra quelques années à l'Inca Tupac-Yupanqui pour les soumettre. Encore aujourd'hui les Cañaris portent le deuil de leur empereur, marqué par le large et long ruban noir qui orne leur petit chapeau rond.
Huayna Capac, fils de Tupac-Yupanqui et d'une princesse cañari, succède à son père; il réprime les soulèvements et tente de conforter sa position en épousant Pacca, la fille de Cacha Duchicela, qu'il a vaincu. De cette union naîtra Atahualpa.
1526: Année majeure dans l'histoire de l'Equateur : Huayna Capac meurt, laissant son royaume à ses deux fils, Huáscar à Cuzco et Atahualpa à Quito. L'empire inca est partagé. Le 21 septembre la première expédition espagnole accoste près de l'actuelle Esmeraldas, conduite par Bartolomé Ruiz de Andrade pour le compte de Francisco Pizzaro.
1527-1531: La rivalité croît entre les deux fils de Huayna Capac. Après plusieurs années de guerre, Atahualpa bat son frère près d'Ambato.
1532-1535: Pizzaro arrive, bien décidé à conquérir les Incas. Son avance sera rapide et dramatique. Bien que peu nombreux, les conquistadors, couverts d'armures, grimpés sur leurs chevaux et tirant du canon, sont considérés comme des dieux par les Indiens terrorisés. A la fin de l'année, Atahualpa, prêt à négocier avec les envahisseurs, arrive à Cajamarca (Pérou) le 16 novembre mais Pizzaro lui a tendu un piège. Les conquistadors massacrent son escorte mal armée et jettent l'Inca en prison. Pizzaro exige une rançon pour délivrer l'empereur, mais une fois en possession de quantités incalculables d'or, d'argent et d'objets de valeur, il condamne l'Inca à mort lors d'un procès inique ; Atahualpa sera exécuté le 29 août 1533.
Malgré la mort de l'Inca, les combats continuent pendant deux ans sous la direction de Rumiñahui, un général d'Atahualpa. Ce dernier est vaincu à Quito par Sebastián de Benalcázar à la fin de l'année 1534, mais rase la ville avant de l'abandonner. Quito est reconstruite et Rumiñahui sera exécuté en janvier 1535. Le seul site inca d'importance laissé intact se trouve à Ingapirca, au nord de Cuenca.
1535-1808: Le frère de Francisco Pizzaro, Gonzalo, devient gouverneur de Quito en 1540. Dans l'espoir de conquérir l'Amazone et de trouver de l'or, Gonzalo envoie, en 1541, son lieutenant Francisco de Orellana. Ce dernier parviendra, le premier, à descendre le fleuve et à atteindre l'océan Atlantique. L'Equateur sera gouverné comme une province à partir de Lima (Pérou), puis à partir de Nueva Grenada (Colombie) pendant les premiers siècles de la colonisation. C'est une colonie paisible, où prospèrent l'agriculture et les arts. De nouvelles cultures sont introduites, comme celle de la banane (toujours florissante), ainsi que l'élevage. On construit des milliers d'églises et de monastères, dont les sculptures et les peintures trahissent les influences espagnoles et indiennes. Cette "école de Quito", que l'on peut admirer aujourd'hui, a marqué de manière indélébile l'architecture coloniale équatorienne.
Le système du huasipongo, véritable esclavage est encouragé. Au cours du XVIIe siècle, plusieurs soulèvements opposent les Indiens aux colons espagnols. L'un des héros de ces mouvements révolutionnaires est Eugenio Espejo. Brillant intellectuel, il obtient un doctorat à 20 ans, écrit des satires politiques, fonde un journal et meurt en prison en 1795.
L'indépendance : La première tentative sérieuse pour libérer l'Equateur du joug espagnol est due à un groupe de partisans conduit par Juan Pío Montúfar. Le 10 août 1809, ils s'emparent de Quito. Vingt-quatre jours plus tard, les troupes royalistes reprennent le contrôle du pays. En octobre 1820, Simón Bolívar, le libérateur vénézuélien, soutiendra les habitants de Guayaquil pendant deux ans. Le maréchal Sucre, l'un des meilleurs officiers de Bolívar, livrera la bataille décisive le 24 mai 1822, battant les troupes royalistes à Pichincha et s'emparant de Quito. L'Equateur fait alors partie de la Gran Colombia (avec le Venezuela et la Colombie) avant de devenir indépendant en 1830.
1875: Assassinat du président conservateur Garcia Moreno.
1912: Lynchage du président libéral Eloy Alfaro.
1979: Election démocratique de Jaime Roldos Aguilera. Il s'oppose à l'installation de sectes évangéliques chez les Indiens d'Amazonie et à la prospection pétrolière.
1981: Décès dans un "accident" d'avion en 1981.
1984: Le conservateur León Febres Cordero est élu à la présidence, suivi en 1988 par un social-démocrate, Rodrigo Borja.
1992: Victoire d'un autre conservateur, Sixto Durán Ballén.
1996: Présidence d'Abdalá Bucaram, élu en 1996, déposé et remplacé en juillet 1998 par Jamil Mahuad qui pratique une politique néolibérale.
2000: En janvier, après l'annonce de la dollarisation de l'économie (1 $US valait alors 25 000 sucres !), le principal mouvement indigène (indien) du pays, la Conaie (Confederación de Nacionalidades Indígenas del Ecuador) et un groupe de colonels ont destitué le président et remis le pouvoir à Gustavo Noboa, l'ancien vice-président.
2001: Le sucre, monnaie du pays, cesse d'exister, au profit du dollar. L'Equateur, dont 70% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté, renégocie sa dette.
2002: L'ex-putschiste Lucio Gutierrez, candidat de centre-gauche, sort vainqueur de l'élection présidentielle.
2004: Arrestation à Quito de Simon Trinidad, l'un des principaux chefs de la guerilla colombienne des FARC, extradé vers la Colombie.
2005: Le 20 avril, le président est destitué par un vote du Congrès et remplacé par le vice-président Alfredo Palacio. Il achève alors le mandat en cours jusqu'aux élections d'octobre et novembre 2006, où un nouveau président est élu : Rafael Correa qui entame un rapprochement avec Hugo Chavez et Evo Morales, les leaders de la gauche sud américaine.
2006: En août, le volcan Tunghurahua entre en éruption. Lave et cendre recouvrent pas moins de quatre provinces. Lors des élections de novembre, Rafael Correa, candidat de gauche, obtient 56,5% des suffrages.
2007: Le 15 janvier, Rafael Correa est officiellement investi et devient le nouveau président de la république. Il proclame aussitôt « un changement d’époque » : sa « révolution citoyenne » passe par la refondation des institutions (création d’une Assemblée constituante, après consultation référendaire), la lutte contre la corruption, une approche nationaliste de l’économie (renégociation de la dette et des contrats pétroliers avec les firmes privées), un fort volontarisme social (santé, éducation), le renforcement de la souveraineté nationale et régionale dans une optique « Bolivarienne », et une défiance affichée à l’égard des États-Unis. Et cela fonctionne puisque le Congrès, d'abord réfractaire, s'est décidé à approuver le 13 février le projet de referendum sur la convocation d’une Assemblée constituante. Celui-ci est remporté haut la main (81,7% de oui). Et l’élection, le 30 septembre, d’une Assemblée constituante de 130 membres marque un nouveau succès du Président Correa, dont la coalition présidentielle « Acuerdo Pais » écrase toutes les autre formations et s’assure d’une majorité confortable (80 sièges).
2008: Un référendum se tient en septembre. Une large majorité (64%) approuve la Constitution.
2009: Rafael Correa est réélu au 1er tour avec 51,8% des voix.
2010- une crise politique entraîne une mutinerie de la police. Le président Rafael Correa est mis en danger, mais les militaires rétablissent la situation.
2013 : Rafael Correa a été réélu président le 17 février 2013 avec 57,17% des voix.
GÉNÉRAL
Comme son nom l'indique, l'Equateur traverse la ligne de l'équateur, dont le tracé passe dans le nord du pays. Délimité par la Colombie au nord et le Pacifique à l'ouest, il partage une longue frontière avec le Pérou au sud et à l'est. Quito, la capitale, se trouve dans une vallée andine, à 2 850 m d'altitude et à 22 km au sud de l'équateur. Guayaquil, seconde ville du pays et port important, se situe sur la côte sud, près de la frontière péruvienne.
Le pays peut se diviser en quatre régions : les basses terres côtières à l'ouest, les hauts plateaux andins au centre, les jungles du bassin amazonien à l'est et les îles Galápagos, à 1 000 km du continent. Les plaines côtières, autrefois couvertes de forêts, sont aujourd'hui ponctuées de plantations de bananiers, de palmiers et de cacaoyers et présentent peu d'intérêt touristique. Seules quelques poches préservées, comme la réserve de Maquipucuna, évoquent les majestueuses forêts du passé. Les hauts plateaux andins, véritable épine dorsale du pays, se composent de deux chaînes volcaniques, séparées par une vallée centrale où vit la majeure partie de la population. C'est là que se dresse le Chimborazo (6 310 m), le point culminant du pays.
A l'est des Andes, les basses terres amazoniennes, appelées Oriente par les Equatoriens, se couvrent d'un lacis quasi impénétrable de forêts tropicales. L'Amazone ne coule pas en Equateur, mais tous les fleuves qui prennent leur source à l'est des Andes l'alimentent.
Enfin, les îles Galápagos, mondialement connues, constituent le premier parc national du pays, renommé pour sa faune unique et peu farouche.
FLORE ET FAUNE
Grâce à la douceur de son climat et à la diversité de ses habitats (herbages alpins, marais côtiers, forêts tropicales), la faune équatorienne offre une diversité époustouflante. Les mammifères à eux seuls comptent 300 espèces, dont des singes, des paresseux, des lamas et des alpaccas. Les ornithologues viennent du monde entier pour admirer le condor des Andes, parmi les centaines d'autres espèces ; sur les 58 sortes d'oiseaux répertoriés aux îles Galápagos, plus de la moitié sont endémiques. De sérieuses menaces pèsent sur le Parc National et la Réserve marine des Galápagos suite au développement incontrôlé du tourisme et à la prolifération d'espèces envahissantes.
COUTUMES
Les salutations sont importantes, en particulier dans les hauts plateaux et la politesse est de rigueur. On s'embrasse et on se congratule facilement.
Le bruit fait partie intégrante de la vie quotidienne et vous ne serez pas pris au sérieux si vous demandez à vos voisins de baisser le son tôt le matin ou tard le soir.
Une tenue correcte facilitera vos rapports avec la population ; ne portez pas de short dans les hauts plateaux.
Si cracher dans la rue est une pratique courante, roter en public n'entraîne que réprobation.
Bien qu'officiellement la discrimination soit proscrite, les Indiens (qui considèrent ce terme comme une insulte et préfèrent celui d'Indigènes) et la population noire sont traités en citoyens de seconde zone.
LANGUE
L'espagnol est la langue officielle, bien que le quechua soit parlé par les Indiens des hauts plateaux. Certains groupes des basses terres possèdent leur propre langue. L'anglais est compris dans les grands hôtels, les agences de voyages et les compagnies aériennes.
NOURRITURE
"Gastronomie" ne semble pas le mot idoine pour la cuisine équatorienne. Cependant, quelques spécialités calmeront agréablement votre faim, comme les caldos, soupes copieuses ou ragoûts, le cuy (cochon d'Inde) et le lechón (cochon de lait) grillés ou les llapingachos (crêpes de pommes de terre et de fromage). Sur la côte, vous vous régalerez de ceviche, une préparation à base de poisson ou de crevette, marinée avec du citron, de l'ail, de l'oignon, des piments et de la coriandre : un délice ! Les jus de fruit frais sont excellents, notamment celui de tomata de arbol.
Les bières locales, Pilsner ou Club, sont fort honnêtes, tout comme l'aguardiente et le rhum. Lors des fêtes, ne manquez pas de goûter la chicha (bière de maïs), souvent offerte dans la rue.
RELIGION
La religion dominante est le catholicisme, que les Indiens mêlent à leurs croyances traditionnelles.
ARTS
La richesse culturelle des populations indiennes fait de ce pays une terre bénie dans ce domaine. Vous pourrez admirer dans les musées archéologiques les superbes poteries et sculptures et les beaux ornements d'or et d'argent dus aux civilisations pré-colombiennes.
L'époque coloniale s'est illustrée par une profusion d'églises et d'objets religieux. Exécutés par les Indiens, ceux-ci ont mêlé leurs techniques à celles des Espagnols, réalisant ainsi de pures merveilles, peintes, sculptées et couvertes d'or ; ainsi est née l'Escuela de Quito (Ecole de Quito) qui prospéra aux XVIIe et XVIIIe siècles. Nombre de maisons coloniales ornent les anciens quartiers de Quito et de Cuenca. Quito est d'ailleurs classée au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco.
Les Indiens comptent depuis toujours nombre de peintres et de sculpteurs de talent. Outre leur participation aux splendeurs de l'ère coloniale, vous verrez les oeuvres des artistes contemporains dans les musées et les galeries. Les habitants de la région de Pujili se sont spécialisés dans la peinture naïve sur peau de mouton ou de porc. Certains tableaux sont de purs chefs-d'oeuvre.
La musique andine traditionnelle tient une place importante et nombre de groupes animent les marchés, les bars et, parfois même, un coin de rue.
Le théâtre et la littérature jouent un grand rôle dans la vie équatorienne, mais les artistes et les écrivains restent méconnus hors des frontières.
L'artisanat (artesanía) est un véritable festival, des pulls en grosse laine et des ponchos d'Otavalo aux panamas et aux jupes brodées de Cuenca, en passant par les couvertures, les bijoux, la maroquinerie, la vannerie, les oiseaux de balsa de l'Amazone, etc. Une liste exhaustive serait interminable !
Bonjour : Buenos días
Bonsoir : Buenas tardes
A bientôt : Hasta luego
Comment allez-vous ? : ¿Cómo estás?
Très bien, merci : Muy bien, gracias
Je ne comprends pas : No entiendo
Il fait chaud/froid : Hace calor/frío
J'ai faim/soif : Tengo hambre/sed
L'addition, s'il vous plaît : la cuenta (cuentita) por favor
Guide
Guide du Routard Équateur et les Îles Galapagos 2015/2016 1 avril 2015 de Collectif
EQUATEUR ET ILES GALAPAGOS - 3ED 15 novembre 2012 de Collectif
Equateur 23 avril 2014 de Petit Futé
Cartographie
ECUATOR/GALAPAGOS 1/750.000 10 avril 2015 | Carte pliée de National Géographic
COLOMBIE / EQUATEUR 19 septembre 2014 de Collectif
Littérature
Jorge Salvador Lara, Historia contemporánea del Ecuador, Mexico, Fondo de cultura económica, 1994