COUTUMES :
Il est indispensable de dire bonjour et au revoir à toute personne entrant ou quittant la pièce ; mieux vaut donc apprendre les termes de politesse et les utiliser sans compter. Dans les campagnes, les salutations verbales sont souvent accompagnées de claquements de mains.
Les salutations " dumêla rra ", qui s'adressent aux hommes, et " dumêla mma ", s'adressant aux femmes, sont des compliments, et les Botswanais en usent abondamment. Pour vous adresser à un groupe, dites " dumêlang ".
Expression utile, " go siame ", en fin de conversation, équivaut à "d'accord, pas de problème".
Ko ko ! : bonjour ! (du pas de la porte)
Tsweetswee : s'il vous plaît
Kea itumela : merci
Ee / nnyaa : oui / non
Ke kopa tsela : excusez-moi (litt. : je voudrais la route)
O kae ? : ça va ?
Ke teng : je vais bien (familier)
Ke tlhotse sentle : je vais bien (poli)
A o tsogile ? : comment allez-vous ? (litt. : comment vous êtes-vous réveillé ?)
A o bua Sekgoa/Seenglish ? : parlez-vous anglais ?
Borotho : pain
Dijo : nourriture
Metsi : eau
Leina la me ke... : je m'appelle...
Pula : à votre santé
Si l'on vous offre un cadeau, prenez-le de la main droite en tenant votre coude droit avec la main gauche.
Par exemple, quelqu'un vous demande quelle équipe vous soutenez, dites que le football n'est pas votre tasse de thé, c'est la réponse la plus sage. Et quand la conversation vient à rouler sur la religion ou le nationalisme écossais, c'est le moment de pratiquer votre don de l'écoute, du moins jusqu'à temps d'être sûr de savoir où vous mettez les pieds.
LANGUE :
Si l'anglais est la langue officielle, enseignée aux enfants dès les classes primaires, la langue nationale est cependant le tswana (ou setswana), idiome bantou compris par 90% de la population. Le second idiome bantou parlé au Botswana est le kalanga (ou sekalanga). Les Tswana, ethnie majoritaire du pays, sont appelés "Batswana". L'anglais local est désigné par le terme "Seenglish". Quant aux San, ils parlent des idiomes khoisan que caractérisent les "clics", ou sons palataux obtenus en claquant la langue sur les dents ou la voûte du palais.
ARTS :
Le peuple batswana a toujours su donner à ses objets utilitaires originalité et beauté. La vannerie se classe au premier rang des arts traditionnels ; les paniers, tressés avec les pousses fibreuses du cœur du palmier mokolane, coupées et bouillies dans des teintures naturelles, sont de véritables ouvres d'art et usent de tourbillons et de motifs aux nom évocateurs.
Les sculpteurs sur bois utilisent le grain épais du mopane pour réaliser des bijoux et des figurines d'animaux.
Quant à l'architecture tswana typique, elle consiste en des cases rondes daga appelées ntlo ou rondavel. Certaines de ces cases sont faites de briques fabriquées avec de la terre de termitière, puis recouvertes d'un mélange de bouse de vache (boloko) et de terre de termitière. Les poteaux (maotwana) proviennent d'arbres solides et sont attachés ensemble avec des branches souples ; le chaume de toiture (motshikiri) est ensuite cousu sur ces branches souples, puis enduit d'huile et de cendre.
GASTRONOMIE :
La cuisine nationale n'a de nos jours rien d'extraordinaire ; seule la capitale offre un choix international (on y trouve des restaurants chinois, indiens, français, italiens, portugais...). Ailleurs, les menus varient peu : poulet, frites, bœuf et fritures sont la norme, ainsi que le mabele ou le bogobe (respectivement porridge de millet et de sorgho), ou encore le phaletshe (maïs), servi avec une garniture de viande. Le vetkoek ("gâteau gras" en afrikaans) désigne une sorte de beignet en vente partout.
La nourriture traditionnelle, si vous la trouvez, vous fera connaître des émotions plus fortes. Dans le Kalahari, l'une des plantes les plus utiles, car sa pulpe contient de grandes quantités d'eau, est le morama ; parmi les autres friandises locales, mentionnons les fruits marula, les melons tsama et les concombres sauvages, de même qu'un délicieux mets san, type de champignon connu aujourd'hui sous le nom de "truffe du Kalahari". Nutritive, la noix mongongo, semblable à la noix de cajou, est un aliment de base des communautés san.
Autre aliment intéressant, le ver du mopane, genre de chenille qui se déguste après avoir été vidée puis cuite dans la cendre chaude, ou pilée et consommée crue.
Pour digérer vos chenilles, vous avez le choix entre les trois marques de bière locales, des vins rouges ou blancs du Cap ou diverses boissons traditionnelles : si le mokolane (vin de palme très fort) ou le kgadi (provenant de la distillation de sucre brun et de baies ou de champignons) sont illégaux, vous ne risquez rien à essayer le bojalwa (bière de sorgho commercialisée sous le nom de "chibuku"), le mageu (fait de pulpe de sorgho ou de maïs), ou le madila (lait caillé épais).
RELIGION :
Les premières religions tribales consistaient principalement en des cultes rendus aux ancêtres. Les rites comprenaient des cérémonies d'initiation des jeunes gens et jeunes filles ; le gofethla pula, adressé à Modimo, être et créateur suprême, était destiné à faire pleuvoir.
La mythologie san abonde en explications magiques des phénomènes naturels ; elle fait intervenir deux êtres surnaturels, N!odima, le bien, et son adversaire Gcawama, gredin malveillant.
Les premiers missionnaires chrétiens, apparus au début du XIXe siècle, ont expulsé pratiquement toutes les traditions des Tswana et de nombreuses autres tribus, interdisant le culte des ancêtres et les rites associés, la polygamie, l'alcool... Aujourd'hui, le christianisme, notamment la United Congregational Church of Southern Africa, est la religion principale.