Intitulé officiel du pays : : République du Sénégal
Capitale : : Dakar
Superficie : : 196 722 km2
Population : : 15 589 485 habitants (estimation des Nations Unies 2016).
Peuples et ethnies : : Wolofs (43%), Peuls (24%), Sérères (14%), Toucouleurs (10%), Diolas (5%), Mandingues (4%), auxquels s'ajoutent Malinkés, Européens et Libanais
Langues : : Le français (langue officielle) et le wolof pour la plupart de la population. Mais également le diola, le poulaar, le malinké et le mandingue.
Religions : : 94% de musulmans, 4% de chrétiens, 2% d'animistes.
Institutions politiques : : Régime présidentiel
Président : : Président Macky Sall depuis 2012.
Premier ministre : : Mohammed Dionne depuis 2014.
Le saviez-vous ? : Ouverts au monde et à l’aventure, les sénégalais sont répandus dans le monde entier. Dans les années soixante, ils formaient 70% des immigrés accueillis en France.
PIB : 21,9 milliards de $US
PIB/Hab : 1 600 $US
Croissance annuelle: 4,7%
Principales activités : fondée sur l'agriculture, l'économie sénégalaise est dépendante de l'arachide depuis plus d'un siècle, même si elle s'est tournée aussi vers le riz et le coton. Depuis les années 1980, les recettes d'exportation de la pêche ont dépassé celles de l'arachide. Le tourisme représente 10 % des revenus du pays.
Principaux partenaires : France, Nigeria, Cameroun, Côte d'Ivoire, Mali, Algérie, Chine et Japon
1,5 à 1 million d'années avant notre ère : L'Homo Erectus (l'homme debout) règne sur les savanes africaines.
Ve siècle : Création de l'empire du Ghana.
Du VIIIe au XIe siècle : Apogée de cet empire qui couvre alors une partie de l'est du Sénégal. A la même époque, les Toucouleurs fondent l'empire Tukrur dont une partie couvre le Nord du Sénégal.
XIIIe siècle : L'empire du Mali occupe le territoire du Sénégal.
XVe siècle : Création des empires Jolof, Siné et du Saloum. A la même époque, dans le Nord, naissance du royaume de Fouta Toro.
1444 : Les Portugais débarquent sur les côtes du Sénégal et sur une presqu'île, qu'ils nomment Cabo Verde ou Cap Vert, là où se tient Dakar aujourd'hui.
Vers 1500 : Création des comptoirs portugais. Exploitation de l'or et trafic d'esclaves.
XVIIe/XIXe siècles : Commerce d'esclaves transportés aux Amériques et luttes des pays européens pour le contrôle des comptoirs. Pendant cette période, près de 20 millions d'Africains furent ainsi réduits en esclavage. A l'intérieur des terres, l'islam s'étend, en particulier le soufisme. L'influence des marabouts se développe. Au Sénégal, les Wolofs non convertis à l'islam, continuent de fournir des esclaves.
1617 : Les marchands d'esclaves hollandais reprennent la colonie de Gorée et les Français créent un comptoir à Saint-Louis.
1670 : Les marabouts lancent des jihads contre les Wolofs. Des guerres saintes vont sévir pendant deux siècles dans tout le Sénégal.
1677 : Gorée est occupée par les Français.
1770 : L'islam s'étend à tout le Sénégal.
XVIIIe siècle : Les colonies françaises de Gorée et de Saint-Louis se développent.
1807 : Abolition de l'esclavage par la Grande-Bretagne.
1848 : La France abolit à son tour l'esclavage.
1850 : Omar Tall occupe la tête de la confrérie Tijaniya (installée au Maroc) et crée un grand empire islamique s'étendant, vers l'est, jusqu'à Tombouctou et, vers l'ouest, jusqu'au Sénégal, avec pour capitale la ville de Ségou (Mali). Louis Faidherbe envahit les terres des Wolofs, crée des plantations d'arachide, fait construire des forts et fonde Dakar du nom d'un chef local.
1864 : Les Français battent les forces d'Omar Tall. Toutefois, la ferveur missionnaire de ce dernier pousse ses disciples à poursuivre le jihad connu sous le nom de "guerre des marabouts", un conflit qui va durer trente ans encore. Les Wolofs, convertis entre temps à l'islam, combattent l'expansion française.
1884/1885 : A la conférence de Berlin, les puissances européennes se partagent le continent africain. La plus grande partie de l'Afrique occidentale revient à la France et devient l'Afrique Occidentale Française (AOF).
1914 : Blaise Diagne devient le premier député noir de l'Assemblée nationale française.
1929 : Rencontre de Léopold Sédar Senghor avec Aimé Césaire. Il précise sa conception de la négritude.
1933 : Senghor devient le premier agrégé africain.
1945 : La France continue de considérer le Sénégal comme partie intégrante de la métropole et non comme une simple colonie. Le Sénégal envoie des députés à l'Assemblée nationale, dont l'homme de lettres et politicien Senghor.
1947 : Avec Alioune Diop, Senghor lance la revue Présence africaine qui ouvrira la voie aux thèses nationalistes et indépendantistes.
1948 : Création par Senghor du Bloc démocratique sénégalais.
1960 : Le 20 juin, le Sénégal et le Mali deviennent indépendants mais demeurent au sein de l'Union française. Deux mois plus tard, la fédération du Mali vole en éclat et l'AOF explose en neuf républiques distinctes. Senghor devient le premier président du Sénégal.
1974 : Senghor est le premier chef d'état africain à libéraliser la vie politique en instaurant le pluralisme, une ouverture au multipartisme toutefois canalisée et contrôlée.
1980 : Senghor quitte le pouvoir. Son Premier ministre, Abdou Diouf, lui succède
1981 : Création de la Confédération sénégambienne.
1988 : Elections présidentielles. Abdou Diouf fait arrêter Abdoulaye Wade, son principal opposant qu'il accuse de violence pendant les élections. Condamné à un an de prison, ce dernier s'exile en France. Diouf est élu avec 73 % des voix.
1989 : La Confédération sénégambienne est dissoute. Crise avec la Mauritanie et campagne des séparatistes casamançais, dans le sud du pays.
1990 : Wade revient de son exil politique.
1991 : En mars, l'Assemblée nationale sénégalaise approuve la participation au gouvernement des partis d'opposition. Wade est nommé Premier ministre.
1992 : En septembre, flambée de violence en Casamance.
1993 : Elections présidentielles en février ; Diouf est réélu pour un troisième mandat avec 58 % des voix contre 32 % pour Wade. Poursuite des violentes manifestations notamment en Casamance.
1994 : La Dévaluation du franc CFA attise la tension sociale. De violentes manifestations à Dakar conduisent à l'arrestation de Wade, relâché en mai.
1997 : Affrontements en Casamance.
1998 : Fatigué de l'intransigeance du gouvernement, Djibo Ka, l'un des responsables du PS fait sécession pour créer un nouveau parti, le Renouveau démocratique qui gagne 11 sièges aux élections législatives de mai.
Avril 2000 : Abdoulaye Wade, du Parti Démocratique Sénégalais, est élu à la présidence du pays et met fin au règne du PS, au pouvoir depuis l'indépendance.
2001 : Une nouvelle Constitution est votée par référendum et les élections législatives confortent le nouveau président dans sa majorité. Malgré la signature d'un cessez-le feu, des incidents meurtriers se produisent fréquemment en Casamance.
2002 : Le naufrage du Joola, qui effectuait la liaison Ziguinchor-Dakar, provoque la mort de plus de 1 000 personnes. Suite à la crise politique provoquée par ce naufrage, le président Abdoulaye Wade limoge le gouvernement, et Idrissa Seck est nommé premier ministre.
2004 : Le 10 décembre le Sénégal abolit la peine de mort. Le même mois, le Sénégal et le MFDC (Mouvement des Forces Démocratiques en Casamance) signent un accord de paix.
2005 : Un an après le début du processus de paix, la violence est toujours présente en Casamance. Plusieurs militaires et civils ont été assassinés.
Au nord de l'équateur (latitude de 12 à 17 °C), le Sénégal se trouve à l'extrémité ouest du Sahel. C'est un pays essentiellement plat (parfait pour les cyclistes !) , le plus occidental du continent africain, bordé au nord par la Mauritanie, à l'est par le Mali, au sud par la Guinée et la Guinée-Bissau, au centre par la Gambie et à l'ouest par l'océan Atlantique. A mi-chemin sur la côte, la grande presqu'île du Cap Vert s'avance dans l'océan. Sur la pointe se trouve Dakar, la plus ancienne ville d'Afrique occidentale.
Flore et Faune
Le Sénégal est en grande partie recouvert d'une végétation de savane boisée et aride, de type sahélien, excepté dans la région méridionale de la Casamance, mieux irriguée. Acacia, baobab, palmier et fromager sont les essences les plus répandues. Le cocotier, parfois haut de 35 m, constitue l'un des plus vieux arbres connus. Les six parcs nationaux et les réserves (dans lesquels la faune est protégée) font du Sénégal un fabuleux terrain d'observation d'oiseaux. Le Parc national de la Langue de Barbarie et le parc national des Oiseaux du Djoudj sont ainsi réputés pour leur population de pélicans et de flamants roses. Le Djoudj, où se rassemblent près de 400 espèces d'oiseaux est, de son côté, inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco.
Babouins, grivets, patas et colobes rouges sont les mammifères les plus répandus. Les éléphants sont rares et difficiles à apercevoir, même dans le parc de Niokolo-Koba. Sur les rives du fleuve Gambie, on dénombre quelques hippopotames. À l'embouchure des fleuves, dauphins et crocodiles sont en revanche garantis. Quant aux serpents, le pays possède son lot de pythons, de cobras et de mambas. Mais vous ne devriez guère croiser leur chemin. Dans la brousse, le randonneur peut rencontrer la vipère heurtante. Les eaux poissonneuses sont de plus en plus rares, ce qui est en passe de devenir un grave problème économique pour le pays. D'une manière générale, les problèmes écologiques (déforestation, érosion des sols, urbanisation, pollution de l'air et de l'eau) s'aggravent d'année en année.
COUTUMES
Les salutations revêtent une importance toute particulière : les Wolofs et les Mandingues, notamment les anciens, se saluent selon un rituel dont la durée varie mais qui commence toujours par le salut musulman traditionnel Salaam aleikoum et Aleikoum asalaam. Suivent alors les questions telles que "comment vas-tu", "comment va ta famille"... Les non-musulmans utilisent également ce genre de salutations et s'enquièrent de la famille, de la santé... Il est d'usage de répondre que tout va bien. Le tutoiement est par ailleurs davantage utilisé en Afrique et la poignée de main est essentielle. En société, il faut faire le tour de la pièce et serrer les mains (doucement) de tout le monde.
LANGUE
Si dans l'Est de l'Afrique, le swahili s'est développé comme langue commune à tous les peuples, en Afrique occidentale, c'est la langue des anciens colonisateurs qui dominent, en l'occurrence, le français. Reste que le wolof est parlé et compris par la plupart des Sénégalais. Les dialectes sont nombreux (50 au moins dont 15 sont parlées par plus de 15 000 personnes). A noter qu'à l'instar de nombreuses ethnies essentiellement musulmanes, les Wolofs et les Madingues utilisent les salutations arabes traditionnelles (Salaam aleikoum, Aleikoum asalaam...)
NOURRITURE
Le Sénégal a la réputation d'offrir la meilleure cuisine d'Afrique de l'Ouest. Le tiéboudienne est le plat national. Il se compose de riz additionné de poissons et de légumes. Il existe deux variétés : le tieb khonhe, à la sauce tomate et le tieb wekh, sans tomate. Egalement réputé, le yassa de poulet, constitué de poulet grillé mariné dans une sauce aux oignons et au citron. Le yassa se cuisine aussi avec du poisson et de la viande. Essayez aussi le riz yolf ou tieb yape, un plat de légumes et/ou viande mijotés dans une sauce à l'huile et aux tomates. L'arachide, cultivé partout, entre dans la composition du mafé. Le domanah, également à base d'arachide, contient de la viande ou des légumes. Parfois on y ajoute de l'huile de palme. Le bassi-salété ("coucous" sur certains menus), composé de semoule de mil, de légumes et de viandes, est servi en général le soir ou pour les grandes occasions. La feuille de manioc est un ingrédient basique de la cuisine sénégalaise.
RELIGION
La population est constituée à 80 % de musulmans, principalement des Wolofs, des Toucouleurs, des Lébous, des Peuls et des Madingues. Les Diolas et les Sérères pratiquent plutôt le christianisme, même si beaucoup le mélangent à des croyances traditionnelles. Pour bien comprendre le Sénégal, il est par ailleurs fondamental de saisir l'importance du rôle des marabouts et du pouvoir des confréries, sujet qui mêle religion politique, économie, Dieu et l'état. Au cours de sa migration vers l'Afrique, l'islam s'est adapté aux coutumes locales. Si la religion musulmane veut que tous fidèles soient en contact direct avec Allah, les sociétés de l'Ouest de l'Afrique, notamment, ont trouvé plus naturel que des chefs dotés de pouvoirs divins servent de lien entre Allah et le peuple des croyants. Ces intermédiaires sont des marabouts, terme français dérivé du moravide, lui-même provenant des Almoravides, berbères marocains du XIe siècle. Les confréries sont, quant à elles, des groupes suivant l'enseignement d'un marabout particulier, leur chef étant appelé cheik ou calife. L'alliance opportuniste entre les confréries et le gouvernement demeure la caractéristique de la vie politique sénégalaise. L'appui des marabouts en période électorale est très recherché par les candidats.
ARTS
La musique est une grande tradition au Sénégal. Pendant des siècles ; les griots (musiciens et chanteurs de louange) ont perpétué les légendes des familles et des clans. De nombreux griots s'accompagnent de la kora, sorte de harpe. Des musiciens comme Youssou N'Dour ont récemment modifié leurs sons traditionnels pour créer un véritable style d'Afrique occidentale. Le tama (petit tambour) des Wolofs est devenu tout aussi célèbre, notamment en raison de l'utilisation qu'en a fait la musique moderne appelée mbalax. Au Sénégal, l'influence de la musique cubaine se ressent depuis les premiers groupes nés au moment de l'indépendance jusqu'aux artistes modernes comme Youssou N'Dour et Africando. Le groupe Touré Kunda, de son côté, a donné des concerts à travers le monde.
Les griots ont également jeté les bases de la littérature contemporaine. Depuis l'indépendance, le pays a donné naissance à de nombreux poètes et romanciers. Léopold Senghor qui inventa le terme "négritude" est le plus connu. Homme politique, homme de lettres, son parcours est tout à fait exceptionnel. Semène Ousmane est aujourd'hui, la grande figure de la littérature sénégalaise. Réputé également dans le septième art, il dénonce les privilèges et la corruption qui pèsent sur l'Afrique. Les femmes comme Mariama Bâ et Aminata Sow-Fall occupent aussi une place importante sur la scène littéraire actuelle.
Apparu à la fin du XIXe siècle, le fixé sur verre est un art typiquement sénégalais. L'interdiction islamique de toute représentation religieuse, reprise en 1908 par l'administration coloniale, a donné naissance à cet art réaliste, qui puise son inspiration dans la vie quotidienne. A chaque artiste, son sujet de prédilection : métiers, scènes de rue, portraits... Si le Sénégal ne possède pas de tradition sculpturale, les sculptures monumentales d'Ousmane Sow sont exposées dans le monde entier et en mai-juin sur le pont des Arts à Paris
Voici quelques expressions Wolof, comprises de la majorité des Sénégalais :
Attention la prononciation de certaines consonnes/voyelles est différente de l'alphabet Français, dont voici approximativement les principales différences :
C : se prononce TI (exemple une cle en wolof s'ecrit : caabi, mais se
prononce TIaabi)
J : se prononce DI ( exemple l'épouse en wolof s'ecrit : jabar, mais se prononce DIabar)
X : se prononce RE un R tres gutturale comme la Jota en Espagnol ( exemple une guitare en wolof s'ecrit : xalam, mais se prononce Ralam)
W : se prononce OU le son existe en Français dans OUi
U : se prononce OU
Egalement les 2 consonnes associées KH : se prononce R. Exemple le prenom Cheikh ne se dit pas Cheik mais se prononce Cheir
Autre chose la prononciation des consonnes prénalisées (exemple pour la ville de Mbour), les français prononcent : ém-bour, les sénégalais prononcent Mb + our (comme si on mangeait le m...)
Bonjour : Salaamaalekum (on repond : Maalekum salaam)
S'il te plait : boula nekhe (se prononce boula néré)
Merci : Jerejef (se prononce dieredièf)
Excusez-moi : Baal ma
Oui : Waw
Non : Deedeet (se prononce dédèt)
Parles-tu français ? : Degg na francais ?
Je ne comprends pas le Wolof : Degguma Wolof (se prononce dégouma)
Je m'appelle... : (votre prenom) la tudu (... La toudou)
Combien ca coûte ? : Niaata lay jar ? (se prononce niaata lay diar)
Comment vas-tu ? : Na nga dèf ?
Je vais bien : Maa ngi fi rèk
Je suis fatiguée : Dama sonn
Il fait chaud : Dafa tang
C'est delicieux : nèèx na (se prononce nèr na)
Cheval : fas
Guide
- Le Sénégal de Philippe Decraene: une présentation synthétique du pays, dans l'esprit de la collection.
- Guide du Lonely Planète: Sénégal et Gambie (3e édition), ISBN 2-84070-552-4. Novembre 2006 - 17 €
Littérature
- Racines - de Alex Haley - Edition J'ai Lu - 2000: récit poignant sur le Sénégal, sa culture et ses croyances, mais aussi l'enfer de l'esclavage, ses humiliations, l’arrachement.
- Même Ousmane Sow a été petit - de Béatrice Soulé - Actes Sud - 2009: Joliment illustré, il raconte l’histoire du grand sculpteur sénégalais sous forme de conte.
- Le goût du Sénégal - de Mazauric Catherine - Mercure de france - 2006: pour apprendre le goût des cités du Sénégal, itinéraires mémoriels et urbains en compagnie de nombreux auteurs.
- Un petit Baobab pour vivre ensemble - de Yaya Sickou Dianka - éditions l'Harmattan - 2012: petit récit et questionnement entre l’Afrique et la France pour imaginer des formes novatrices du vivre ensemble.