1,5 à 1 million d'années avant notre ère : L'Homo Erectus (l'homme debout) règne sur les savanes africaines.
Ve siècle : Création de l'empire du Ghana.
Du VIIIe au XIe siècle : Apogée de cet empire qui couvre alors une partie de l'est du Sénégal. A la même époque, les Toucouleurs fondent l'empire Tukrur dont une partie couvre le Nord du Sénégal.
XIIIe siècle : L'empire du Mali occupe le territoire du Sénégal.
XVe siècle : Création des empires Jolof, Siné et du Saloum. A la même époque, dans le Nord, naissance du royaume de Fouta Toro.
1444 : Les Portugais débarquent sur les côtes du Sénégal et sur une presqu'île, qu'ils nomment Cabo Verde ou Cap Vert, là où se tient Dakar aujourd'hui.
Vers 1500 : Création des comptoirs portugais. Exploitation de l'or et trafic d'esclaves.
XVIIe/XIXe siècles : Commerce d'esclaves transportés aux Amériques et luttes des pays européens pour le contrôle des comptoirs. Pendant cette période, près de 20 millions d'Africains furent ainsi réduits en esclavage. A l'intérieur des terres, l'islam s'étend, en particulier le soufisme. L'influence des marabouts se développe. Au Sénégal, les Wolofs non convertis à l'islam, continuent de fournir des esclaves.
1617 : Les marchands d'esclaves hollandais reprennent la colonie de Gorée et les Français créent un comptoir à Saint-Louis.
1670 : Les marabouts lancent des jihads contre les Wolofs. Des guerres saintes vont sévir pendant deux siècles dans tout le Sénégal.
1677 : Gorée est occupée par les Français.
1770 : L'islam s'étend à tout le Sénégal.
XVIIIe siècle : Les colonies françaises de Gorée et de Saint-Louis se développent.
1807 : Abolition de l'esclavage par la Grande-Bretagne.
1848 : La France abolit à son tour l'esclavage.
1850 : Omar Tall occupe la tête de la confrérie Tijaniya (installée au Maroc) et crée un grand empire islamique s'étendant, vers l'est, jusqu'à Tombouctou et, vers l'ouest, jusqu'au Sénégal, avec pour capitale la ville de Ségou (Mali). Louis Faidherbe envahit les terres des Wolofs, crée des plantations d'arachide, fait construire des forts et fonde Dakar du nom d'un chef local.
1864 : Les Français battent les forces d'Omar Tall. Toutefois, la ferveur missionnaire de ce dernier pousse ses disciples à poursuivre le jihad connu sous le nom de "guerre des marabouts", un conflit qui va durer trente ans encore. Les Wolofs, convertis entre temps à l'islam, combattent l'expansion française.
1884/1885 : A la conférence de Berlin, les puissances européennes se partagent le continent africain. La plus grande partie de l'Afrique occidentale revient à la France et devient l'Afrique Occidentale Française (AOF).
1914 : Blaise Diagne devient le premier député noir de l'Assemblée nationale française.
1929 : Rencontre de Léopold Sédar Senghor avec Aimé Césaire. Il précise sa conception de la négritude.
1933 : Senghor devient le premier agrégé africain.
1945 : La France continue de considérer le Sénégal comme partie intégrante de la métropole et non comme une simple colonie. Le Sénégal envoie des députés à l'Assemblée nationale, dont l'homme de lettres et politicien Senghor.
1947 : Avec Alioune Diop, Senghor lance la revue Présence africaine qui ouvrira la voie aux thèses nationalistes et indépendantistes.
1948 : Création par Senghor du Bloc démocratique sénégalais.
1960 : Le 20 juin, le Sénégal et le Mali deviennent indépendants mais demeurent au sein de l'Union française. Deux mois plus tard, la fédération du Mali vole en éclat et l'AOF explose en neuf républiques distinctes. Senghor devient le premier président du Sénégal.
1974 : Senghor est le premier chef d'état africain à libéraliser la vie politique en instaurant le pluralisme, une ouverture au multipartisme toutefois canalisée et contrôlée.
1981 : Création de la Confédération sénégambienne.
1988 : Elections présidentielles. Abdou Diouf fait arrêter Abdoulaye Wade, son principal opposant qu'il accuse de violence pendant les élections. Condamné à un an de prison, ce dernier s'exile en France. Diouf est élu avec 73 % des voix.
1989 : La Confédération sénégambienne est dissoute. Crise avec la Mauritanie et campagne des séparatistes casamançais, dans le sud du pays.
1991 : En mars, l'Assemblée nationale sénégalaise approuve la participation au gouvernement des partis d'opposition. Wade, revenu de son exil, est nommé Premier ministre.
1992 : En septembre, flambée de violence en Casamance.
1993 : Elections présidentielles en février ; Diouf est réélu pour un troisième mandat avec 58 % des voix contre 32 % pour Wade. Poursuite des violentes manifestations notamment en Casamance.
1994 : La Dévaluation du franc CFA attise la tension sociale. De violentes manifestations à Dakar conduisent à l'arrestation de Wade, relâché en mai.
1997 : Affrontements en Casamance.
1998 : Fatigué de l'intransigeance du gouvernement, Djibo Ka, l'un des responsables du PS fait sécession pour créer un nouveau parti, le Renouveau démocratique qui gagne 11 sièges aux élections législatives de mai.
Avril 2000 : Abdoulaye Wade, du Parti Démocratique Sénégalais, est élu à la présidence du pays et met fin au règne du PS, au pouvoir depuis l'indépendance.
2001 : Une nouvelle Constitution est votée par référendum et les élections législatives confortent le nouveau président dans sa majorité. Malgré la signature d'un cessez-le feu, des incidents meurtriers se produisent fréquemment en Casamance.
2002 : Le naufrage du Joola, qui effectuait la liaison Ziguinchor-Dakar, provoque la mort de plus de 1 000 personnes. Suite à la crise politique provoquée par ce naufrage, le président Abdoulaye Wade limoge le gouvernement, et Idrissa Seck est nommé premier ministre.
2004 : Le 10 décembre le Sénégal abolit la peine de mort. Le même mois, le Sénégal et le MFDC (Mouvement des Forces Démocratiques en Casamance) signent un accord de paix.
2005 : Un an après le début du processus de paix, la violence est toujours présente en Casamance. Plusieurs militaires et civils ont été assassinés.
Macky Sall (1961-) succède à Abdoulaye Wade en 2012, et est réélu pour un deuxième mandat présidentiel en 2019. À propos de cette réélection présidentielle en 2019, Elena Valenciano, députée européenne participant à une mission d'observation du scrutin, où deux des principaux concurrents du vainqueur ont été déclarés inéligibles, a salué « la maturité démocratique du peuple sénégalais » évoquant « un scrutin calme et transparent, avec une forte mobilisation des électeurs, malgré un blocage du dialogue politique et un manque de confiance entre opposition et majorité »93. Quant à Macky Sall, dans son discours d'investiture le 2 avril 2019, il met l'accent sur le bilan économique de son premier mandat, et promet « stabilité et continuité » pour son deuxième mandat.
2024 : Après une élection tendue, Bassirou Diomaye Faye a été élu président le 2 avril 2024. Il devient à 44 ans le plus jeune président de l'histoire du Sénégal.