Intitulé Officiel : Royaume du Maroc
Capitale : Rabat
Superficie : 710 850 km² (avec le Sahara occidental)
Population : 34,3 millions d'habitants
Peuples et ethnies : 55% d'Arabes, 44% de Berbères, minorités juives (0,2%) et maures
Langue : arabe, berbère (français, espagnol dans certaines régions)
Religion : 98% de musulmans, 1,1% de catholiques, 0,2% de juifs
Régime politique : monarchie constitutionnelle et héréditaire
Roi : Mohammed VI
Premier ministre : Abbas el Fassi
Le saviez-vous ? : Dans les années 1980, l’Association française de la grande traversée des Alpes a ouvert un centre de formation pour les accompagnateurs en montagne marocains.
Plusieurs jeunes filles berbères en sont sorties diplômées, une belle réussite dans un pays où l’émancipation des femmes est encore un combat.
Le saviez-vous ? : L’arganier est un résineux endémique du versant nord de l’Anti-Atlas. Jamais replanté ni cultivé, ses fruits donnent une huile sans cholestérol, qui rajeuni les tissus. L’huile d’Argan (d’origine protégée) est très recherchée en cosmétique.
PIB : 137,4 milliards de $US
PIB par hab. : 4 000 $US
Croissance : 5,3%
Inflation : 4,6%
Chômage : 15%
Principales activités : agriculture, minerai, tourisme, pêche
Principaux partenaires : France, Espagne, Italie
IIe siècle av. J.-C. - Les Phéniciens fondent Carthage, dans l'actuelle Tunisie. L'influence de la ville rayonne sur l'ensemble de l'Afrique du Nord et de la Méditerranée.
146 av. J.-C. - Chute de Carthage et début de l'occupation romaine.
429 - Les Vandales de Genséric se lancent à l'attaque des possessions romaines d'Afrique du Nord. Leur royaume doit faire face aux attaques berbères et tombe rapidement en décadence.
476 - Chute de l'empire romain. L'empire byzantin dirige de loin les affaires nord-africaines.
649 - Venus d'Egypte, qu'ils ont convertie à l'islam, les Arabes se lancent à l'assaut de l'Afrique du Nord. Les troupes byzantines et berbères leur font face.
710 - Dernier rempart contre la domination arabe sur l'Afrique de Nord, les tribus berbères se convertissent à l'islam.
740 - Les gouverneurs arabes sont chassés du Maroc.
780 - Moulay Idriss fonde la première dynastie marocaine. vers 1050 - Arrivée au pouvoir de la dynastie des Almoravides, qui dirige un vaste empire.
1130-1200 - Les Almohades conquièrent l'ensemble du Maghreb. C'est l'âge d'or du développement culturel marocain. L'empire almohade s'effondre et il est remplacé par les Mérinides.
1415/1515 - Les Européens s'intéressent au Maroc. Les Portugais s'emparent de Ceuta, les Espagnols créent des avant-postes sur les côtes du pays, alors dirigé par les Ouattasides (Fès) et les Saadiens (Marrakech).
Milieu du XVIe siècle - Les Saadiens s'allient avec les Espagnols pour contrecarrer l'avancée de l'empire ottoman.
1660 - La dynastie des Alaouites (notamment Moulay Ismaïl) règne sur le Maroc et multiplie les relations avec la France.
1844 - Les positions françaises en Algérie inquiètent les Alaouites, qui s'engagent dans un conflit avec la France. Mogador (Essaouira) et Tanger sont bombardées. Le traité de Tanger ramène le calme mais ne stoppe pas les volontés expansionnistes européennes au Maroc.
1884 - Les Espagnols s'implantent au Sahara Occidental.
1906 - Conférence d'Algésiras : les nations européennes délimitent leur influence au Maroc. L'Espagne et la France sont privilégiées.
1907 - L'assassinat de ressortissants français sert de prétexte au début d'une occupation française au Maroc.
1912 - La Convention de Fès instaure le protectorat français. L'Espagne contrôle le nord du pays.
1912/1956 - Les années du protectorat français sont marquées par une forte émigration française, le développement des moyens de transport, le déplacement de la capitale à Rabat et la naissance d'une contestation anti-française.
Sympathisant avec les nationalistes marocains du parti de l'Istiqlal, le Sultan Mohammed V est exilé en 1953. Paris décide la fin du protectorat en 1955.
1956 - Indépendance. Mohammed V est proclamé roi du Maroc. L'Espagne renonce également à son protectorat mais garde les enclaves de Ceuta et Melilla.
1961 - Hassan II succède à son père Mohammed V. Il promulgue une Constitution l'année suivante. L'opposition de l'UNFP de Ben Barka est virulente.
1965/1970 - L'assassinat de Ben Barka est à l'origine de troubles graves. Hassan II décrète l'état d'urgence.
1975 - "Marche verte" : 350 000 volontaires marocains sans armes pénètrent au Sahara Espagnol, dont ils demandent la restitution. Après le retrait espagnol, le Maroc occupe la majeure partie de cet immense territoire.
1977 - Les partisans du roi remportent les élections.
1978 - L'ONU se prononce en faveur de l'autodétermination des Sahraouis (habitants du Sahara Occidental) et condamne l'occupation marocaine. Sur place, les combattants du Polisario luttent contre l'armée marocaine. Le Maroc favorise l'implantation de familles marocaines dans ce territoire contesté.
1991 - L'ONU crée une force de maintien de la paix au Sahara Occidental.
1997 - Un référendum portant sur l'autodétermination du Sahara Occidental est décidé sous l'impulsion de l'ONU. Il est fixé à juillet 1998.
En décembre, l'opposition démocratique remporte les élections législatives.
1998 - Nomination d'un Premier ministre socialiste, Abderrahmane Youssoufi.
1999 - La date du référendum est repoussée à juillet 2000, les deux parties ne parvenant pas à trouver un accord sur la constitution des listes électorales. L'année du Maroc en France donne lieu à de multiples manifestations culturelles. En juillet, décès de Hassan II sur le trône depuis 1961. Son fils, Mohammed VI, lui succède.
2001 - A l'issue de difficiles négociations, le conseil de sécurité prolonge la mission de l'ONU au Sahara Occidental.
2002 - L'Union socialiste des forces populaires (USFP) du Premier ministre Abderrahmane Youssoufi remporte les élections législatives. Le roi Mohammed VI nomme un nouveau gouvernement dont le courant islamiste, qui avait fait une percée aux précédentes élections, est absent. En mars, le roi annonce son mariage avec une jeune informaticienne de 24 ans, Salma Bennani.
2004 - Un séisme fait plus de 500 morts dans le nord du pays.
2005 - A la suite des attentats islamistes de Casablanca en mai 2003 et de Madrid en mars 2004, dont la plupart des auteurs sont marocains, le Maroc se rapproche de l'Union européenne et des Etats-Unis pour vaincre le terrorisme.
2006 - Le 1er janvier, l'accord de libre-échange signé avec les États-Unis entre en application.
GENERAL :
Largement ouvert sur le littoral atlantique et méditerranéen, le Maroc est relativement isolé du reste du continent africain par les chaînes de l'Atlas, à l'est, et le désert du Sahara au sud. Au nord, les montagnes du Rif forment une chaîne de calcaire et de grès assez impénétrable. Au sud du Rif, les cimes du Moyen Atlas s'élèvent jusqu'à 3 290 m. La plus haute chaîne montagneuse du pays, le Haut Atlas, s'étire de façon plus ou moins parallèle au Moyen Atlas et culmine au djebel Toubkal (4 167 m). Plus au sud encore, les contreforts de l'Anti-Atlas s'inclinent jusqu'à l'immensité désertique du
Sahara, dans lequel se perdent les principaux cours d'eau (oueds) marocains : le Drâa, le Ziz et le Dadès.
FAUNE ET FLORE :
Près de 40 écosystèmes différents, abritant 4 000 variétés de plantes et 400 espèces d'oiseaux, cohabitent au Maroc. Chênes-lièges, pins, acacias, genévriers, cèdres, poiriers et oliviers sauvages sont au nombre des variétés végétales que vous pourrez rencontrer. La faune, plus difficile à observer, comprend des loutres, renards, singes, sangliers et de
nombreuses espèces d'oiseaux de mer, d'eau douce et de proie.
Le Haut Atlas présente la plus grande diversité avec ses chênes-verts, thuyas, pins d'Alep. Ses pentes sont le domaine des gazelles des montagnes, mais aussi des gypaètes barbus, aigles royaux et léopards du Maroc, très rares. Macaques, lynx, genettes nocturnes, renards roux et putois sont relativement fréquents dans l'Anti-Atlas. Le désert abrite des fennecs, gerboises, serpents, scorpions et de nombreux insectes.
Une trentaine de parcs et réserves permettent d'observer à loisir les oiseaux qui nichent au Maroc. Les plus réputés sont l'oued Loukkos (canards et échassiers), la lagune de Merja Zerga (oiseaux d'eau, échassiers, flamants.), le lac de Sidi Bourhaba et le Dayet Aoua.
COUTUMES :
La majorité des coutumes marocaines a une origine religieuse. A la naissance d'un enfant, les premiers mots qu'on lui adresse sont ceux de l'appel à la prière. Une semaine plus tard se tient une cérémonie au cours de laquelle on rase la tête du bébé et on sacrifie un animal. Le moment le plus important de l'enfance des garçons est la circoncision, pratiquée entre 7 et 12 ans.
Les cinq prières quotidiennes donnent lieu à un rituel durant lequel les fidèles doivent tout d'abord faire des ablutions (ou en mimer les gestes s'il n'y a pas d'eau disponible à proximité), avant de se tourner vers la Mecque et d'accomplir une série de gestes et de prosternations.
La consommation d'alcool et de viande de porc (considérée comme impure) est prohibée par l'islam. Les musulmans doivent également éviter la fraude, l'usure, la calomnie et les jeux d'argent.
Selon la tradition, les défunts sont toujours mis en terre les pieds tournés vers la Mecque.
LANGUE :
L'arabe est la langue officielle au Maroc, mais le français et - dans une moindre mesure - l'espagnol restent pratiqués. Les trois principaux dialectes berbères sont parlés dans le Rif et les montagnes de l'Atlas.
L'arabe marocain (darija) découle de l'arabe classique mais présente de nombreuses différences avec lui, notamment dans le langage de la vie quotidienne. La prononciation de l'arabe est difficile. Elle se caractérise notamment par l'utilisation des diphtongues aw ("aou"), ai ("aï") et ei ay (comme dans "faïence"). Trois consonnes sont particulièrement complexes à prononcer pour le profane. Il s'agit de l'occlusive sourde ('), et des sons ayn (fricative sonore) et rayn ("gh"). Ces deux derniers s'obtiennent assez bas dans la gorge et sont vocalisés par contraction gutturale accompagnée d'une sorte de grasseyement. La transcription de l'alphabet arabe en alphabet latin n'obéit pas à des règles rigoureuses.
ARTS :
A côté des traditions artistiques arabes classiques, le Maroc a développé des formes d'expression qui lui sont propres, notamment dans le domaine musical. L'"ala", qui s'est à l'origine développée dans l'Espagne musulmane, est fondée sur un système de modes et de suites appelé nouba. Les 24 noubas qui régissent cette musique modale correspondent aux 24 modes harmoniques de la musique andalouse, accordés à chaque heure du jour et de la nuit. Cheikh Salah et le défunt Hadj Abdelkrim Raïs sont parmi les grands noms de ce style musical. Les tribus berbères ont développé leur propre forme d'expression musicale, bien avant l'arrivée des Arabes. Aux sonorités de la derbouka, des tabalas, des bendirs (tambours arabes) et de l'amzhad (violon à corde unique), elles mêlent le conte et la transmission de la culture orale et se jouent encore lors des moussems (pèlerinages). Des musiques plus modernes, comme le raï - né en Algérie - ont de plus en plus de succès au Maroc.
Les dynasties marocaines successives ont laissé au pays un exceptionnel patrimoine architectural religieux. La splendide salle de prière hispano-mauresque de la mosquée Karaouine de Fès date de l'époque almoravide. L'influence espagnole atteignit son apogée avec les Almohades, à qui l'on doit la célèbre Koutoubia de Marrakech. Yacoub al-Mansour fit par la suite achever la kasbah de cette même ville et ériger la grande muraille qui ceint la ville de Rabat. L'époque mérinide vit des mosquées sortir de terre à Fès, Marrakech, Meknès et Salé, ainsi que de nombreuses medersas (écoles coraniques). Moulay Ismaïl fut le plus prolifique des Alaouites. Il dota son empire de kasbahs et se fit bâtir un somptueux palais à Meknès. Les villes d'Agadir, d'Essaouira, de Safi et de Mazagran révèlent pour leur part des vestiges d'architecture militaire européenne. Enfin, Hassan II fit réaliser entre 1988 et 1993 la grande mosquée qui porte son nom à Casablanca. Conçue sur les plans d'un architecte français, elle témoigne de la persistance des traditions artisanales marocaines, mosaïques ornementales (zelliges) en tête.
GASTRONOMIE :
La cuisine marocaine est l'une des plus riches et savoureuses qui soient. Les bédouins arabes ont introduits les dattes, le lait et le pain, qui constituent encore la nourriture de base. Les Maures ont pour leur part apporté les ingrédients de la cuisine andalouse (olives, huile d'olive, noisettes, amandes, fruits et herbes aromatiques) tandis que les Arabes ont enrichi la cuisine marocaine des épices, comme le ras el-nahout, subtil mélange utilisé pour relever les tajines. L'influence berbère se retrouve dans les plats les plus répandus. Le plus connu est le couscous où se côtoient les saveurs de la semoule cuite à la vapeur, de la viande, de légumes parfumés et d'un condiment épicé, la harissa. Les délicieux tajines sont des ragoûts de viande parfumés aux herbes aromatiques et longuement mijotés dans des plats en
terre cuite. Il en existe une infinie variété. Poulet-citrons confits et agneau-pruneaux-amandes sont les plus courants. Le m'choui (méchoui) est un agneau rôti entier, traditionnellement accompagné de brochettes de foie et de cœur d'agneau. Autre spécialité berbère, la harira est une soupe épaisse préparée avec de la viande de mouton, des lentilles, des pois chiches, des oignons, de l'ail, des herbes aromatiques et des épices. Elle est traditionnellement servie pour rompre le jeûne, lors du ramadan. La pastilla est certainement l'un des plats les plus raffinés de la cuisine marocaine. Il s'agit d'une tourte au pigeon agrémentée d'œufs et accompagné de citron, d'amandes, de cannelle, de safran et de sucre, que l'on cuit au four dans de fines feuilles d'ouarka (brick).
On trouve enfin au Maroc un vaste choix de pâtisseries - en général composées de miel, d'amandes et de cannelle - délicieuses avec un thé à la menthe.
RELIGION :
De tous les sons qui accueillent le visiteur à son arrivée, c'est certainement l'appel à la prière qui laisse l'impression la plus forte. L'islam, religion de 99% des Marocains, puise aux mêmes racines que le christianisme et le judaïsme, mais est apparu beaucoup plus tard. Son livre saint, le Coran (Qur'an) comporte de nombreuses références à des personnages de la Bible et de la Torah.
L'islam compte 5 principes : la profession de foi : " Il n'est d'autre Dieu qu'Allah et Mahomet est son prophète " ; les 5 prières quotidiennes en direction de la Mecque ; l'aumône aux pauvres ; le jeûne du ramadan et enfin le pèlerinage à la Mecque, ou hajj.
L'islam connut à ses débuts un schisme majeur qui divisa les croyants en deux courants : les sunnites et les chiites.
Cette rupture résulta de la lutte de pouvoir livrée par Ali (cousin et gendre de Mahomet) contre la dynastie montante à Damas, les Omeyyades. Le chef de ces derniers fut reconnu comme légitime successeur de la tradition (" sunna "). Les sunnites - branche la plus répandue et considérée comme " orthodoxe " - sont très largement majoritaires au Maroc.
Voici mots et expressions utiles :
bonjour : as-salam 'alay koum
au revoir : ma'as-salam
merci : choukran
oui : iyeh / n'am
non : la
d'accord : ouakha
excusez-moi : smeh liya
comment allez-vous ? : kayf halek ?
parlez-vous français ? : tatkellem faranciya ?
je comprends : fhemt
je ne comprends pas: ma fhemtch
quel est votre nom ? : smitak ?
je m'appelle...: smiti...
où se trouve le/la... ? : ayn...?
autobus : tobîs
bus (longue distance) : kar
gare routière : mahatta al-tobîs
gare ferroviaire : mahatta al-tren
gauche : liser
droite : limen
la police : al-bolîs
l'hôtel : al-otêl
le restaurant : al-mat'am