Intitulé officiel : République démocratique fédérale du Népal
Capitale : Katmandou
Superficie : 147 181 km2 (un peu plus du quart de la France)
Population : 28,6 millions d'habitants
Peuples et ethnies : le Népal est peuplé de nombreux groupes ethniques : 15,5% de Chhetri, 12,5% de Bahun, 7% de Magar, 6,6% de Tharu, 5,5% de Tamang, 5,4% de Newar et des Sherpa, Khas, Kirat, Gurung, Rai, Tibétains
Langue : népali, dialectes locaux et anglais
Religion : Hindouisme (80%), bouddhisme, bouddhisme tibétain, minorité musulmane
Régime politique : République fédérale
Premier ministre : Ram Baran Yadav
Le saviez-vous ? : La vallée de Katmandou compte 7 sites du Patrimoine mondial, hauts lieux du bouddhisme et de l’hindouisme comme les stupas de Bodhnat et Swayambhunat, et les villes de Patan et Bhaktapur à l’architecture Newar remarquable.
PIB : 31,09 milliards de $US
PIB par hab. : 1 100 $US
Croissance : 5,6%
Inflation : 7,7%
Chômage : 46%
Principales activités : agriculture, textile, minerai, tourisme
Principaux partenaires : Inde, Singapour, Japon, États-Unis, Allemagne
800-600 av. J-C - Les Kirats, population mongoloïde venue de l'est, arrivent au Népal. C'est sous cette dynastie que le bouddhisme est introduit.
300 - Les Licchavi, arrivés par le sud, renversent le pouvoir Kirat. Le bouddhisme décline au profit de l'hindouisme.
602 - Arrivée au pouvoir de la dynastie Thakuri. Le royaume de la vallée de Katmandou s'étend.
Vers 1000 - Fondation de Kantipur (Katmandou).
1200 - La dynastie des Mallas offre son âge d'or au royaume. De nombreux monuments sont érigés. Cette période est également marquée par un puissant tremblement de terre. Le Népal se subdivise en 46 cités-États dont un certain nombre sont en conflit. Katmandou, Patan et Bhaktapur émergent.
1372 - Jayasthiti, fondateur de la troisième dynastie Malla, s'empare de Patan, puis, dix ans plus tard, de Bhaktapur.
Vers 1450 - Apogée de l'ère Malla. Le royaume s'étend du Gange à la bordure du Tibet. À la mort de Jayasthiti, le royaume se subdivise en divers petits États qui rivalisent d'influence.
1768 - Profitant du manque d'unité du royaume Malla, la dynastie Shah étend son pouvoir et fait de Katmandou sa capitale.
1792 - Les Shahs perdent un conflit contre les Chinois au Tibet (le Népal devra payer un tribut à la Chine jusqu'en 1912).
1816 - Un traité avec les Britanniques, présents sur le sous-continent indien, met fin à l'expansion népalaise. Les Britanniques récupèrent le Sikkim et la majeure partie du Teraï.
1816-1951 - Les Britanniques mettent fin au rôle d'intermédiaire commercial des Népalais lors des transactions entre Indiens et Tibétains. Progressivement, le Népal se ferme à tous visiteurs.
1846-1950 - Suite à un coup d'État sanglant, les Ranas chassent du pouvoir réel les Shahs pendant plus d'un siècle.
1951 - Le roi shah Tribhuvan constitue un gouvernement incluant des Ranas. Le Népal rouvre progressivement ses frontières et s'engage dans la voie de la démocratisation.
1960 - Le roi Mahendra, fils de Tribhuvan, met un frein aux avancées démocratiques et concentre le pouvoir entre ses mains.
1979 - Le roi Birendra, fils du précédent, fait face à une vague de mécontentement populaire. La monarchie népalaise continue d'exercer un pouvoir considérable.
1990 - Après avoir réprimé violemment des manifestations, le gouvernement cède à la pression de la rue : l'interdit sur les partis politiques est levé et le roi accepte la monarchie parlementaire. Le Parti du Congrès Népalais remporte 110 sièges (sur les 205 du Parlement) lors des élections qui se tiennent l'année suivante. La seconde force politique du pays est le Parti Communiste du Népal-Union Marxiste Léniniste (CPN-UML).
1992 - La crise économique et l'embargo de l'Inde poussent une fois encore les Népalais dans la rue. Les manifestations font plusieurs morts.
1994 - Les élections législatives voient la victoire du CPN-UML.
1995 - Après seulement 9 mois de pouvoir, les communistes sont renversés par une motion de censure du Parlement. Ils sont remplacés par un gouvernement dont les membres du Parti du Congrès Népalais sont majoritaires. Une guérilla maoïste se crée.
1998 - La lutte contre la guérilla maoïste fait une centaine de morts dans l'ouest du pays. À ce jour, le Népal continue son difficile et chaotique apprentissage de la démocratie. La tâche est compliquée en raison de la fragilité du système économique, l'extrême pauvreté, l'illettrisme, la fragmentation ethnique et le taux de croissance démographique.
2001 - En juin, le prince Dipendra assassine le roi Birendra ainsi que 8 membres de la famille royale. En juillet, un nouveau gouvernement est formé. Fin juillet, un accord entre le gouvernement et la rébellion maoïste met un terme provisoire aux actions violentes au Népal.
2002-2003 - En 2002, le parlement et les conseils locaux sont dissous et non remplacés. Après une recrudescence des attaques de la guérilla maoïste en 2002, les négociations sont reprises en 2003.
2005 - Le Premier ministre est renvoyé par le roi, qui s'arroge les pleins pouvoirs et compose un gouvernement de fidèles.
2006 - En avril, après 19 jours de manifestations dans les rues de Katmandou, le roi annonce le rétablissement du parlement, puis nomme Girija Prasad Koirala au poste de Premier ministre. En mai, le parlement vote une série de réformes constitutionnelles, qui suppriment notamment le caractère sacré de la monarchie.
2007 - Conformément à l’accord de paix de novembre 2006, les maoïstes népalais commencent le 17 janvier à déposer les armes et entrent au parlement avec 83 députés. Toutefois, des menaces pèsent toujours sur le processus de paix.
2008 - Une assemblée constituante est élue et proclame l'abolition de la monarchie et son remplacement par une République démocratique fédérale le 28 mai 2008. Depuis lors, Girija Prasad Koirala exerce à titre provisoire les fonctions de Premier ministre et de chef du pouvoir exécutif, en attendant l'élection, par l'Assemblée, d'un Premier ministre disposant de l'essentiel du pouvoir exécutif, et d'un président de la République essentiellement honorifique, mais doté de quelques fonctions exécutives.
Le 21 juillet de la même année, l'assemblée constituante élit Ram Baran Yadav à la présidence de la République, et le 15 août, elle élit Prachanda à la tête du gouvernement népalais.
Mai 2009 - Après un désaccord avec le président de la République concernant le chef des armées, Rookmangud Katawal, Prachanda démissione de son poste de Premier ministre et est remplacé par Madhav Kumar Nepal.
2011 - Le 3 février 2011, Jhala Nath Khanal est élu Premier ministre (par le Parlement). Il démissionne le 14 août, et le 28 août Baburam Bhattarai lui succède.
MUSTANG :
Le Mustang ou Royaume de Lo est situé dans la chaine de l’Himalaya, il fait partie du Népal depuis 1951, il est bordé au nord par le Tibet. Depuis Pokhara, on y accède par la vallée de la Kali Gandaki, qui sépare les massifs de l’Annapurna et du Dhaulagiri, le Mustang est donc au nord de ces deux imposantes montagnes et de ce fait protégé l’été par la mousson qui remonte de l’Inde. Le climat est très sec et aride, même en hivers il neige peu. Les vents qui remontent la Kali Gandaki presque chaque jour, à partir du début de l’après midi, obligent les voyageurs à se protéger des tourbillons de sable. Ce petit royaume d’environ 9000 habitants subit une migration importante durant la saison d’hivers, très rude. La capitale de ce petit royaume est Lo Mantang, située à environ 4000 mètres d’altitude, elle abrite le palais du Roi.
Longtemps interdite aux étrangers, la région est maintenant ouverte au tourisme depuis les années 1990. Le Roi du Mustang qui n’occupait déj{ plus qu’une fonction honorifique a l’époque de la royauté Népalaise a perdu tout ses titres en 2008 lors de l’abolition de cette monarchie. L'ex-souverain reste cependant important dans le coeur des habitants. La fertilité des terres est considérée comme directement liée à la piété envers le souverain. Comme au Tibet voisin, la religion est le bouddhisme. Son implantation dans la région aux environs du VIIIème siècle, est d’ailleurs très antérieure à la création du royaume, vers 1350. Le mustang est une terre possédant un riche passé archéologique, près d’une trentaine de cites troglodytes sont visibles dans les nombreuses falaises de la région. Des ossements de plus de 3000 ans ainsi que des manuscrits prébouddhiques datant du XIIIème siècle ont été retrouvés en 2008.
GENERAL :
Du nord-ouest au sud-est, le Népal s'étend sur 800 km de longueur et 90 à 230 km de largeur. De dimension modeste, le Népal est un pays montagneux comme il n'en existe nulle part ailleurs. Le Nord compte ainsi 10 des 14 sommets mondiaux dépassant les 8 000 m, dont le mont Everest, point culminant de la planète à 8 848 m. Au Sud, l'étendue plate du Teraï est le prolongement de la longue plaine du Gange. Cette région de rizières est bordée au nord par les collines des Churia (altitude moyenne 900 m), première des chaînes montagneuses successives qui s'étendent sur toute la largeur du pays. La suivante est la chaîne du Mahabharat, très escarpée mais encore peu élevée : entre 1500 et 2700 m. La région du Pahar étend ensuite ses vallées fertiles (celle de Katmandou en particulier) et abrite près de la moitié de la population népalaise. Au nord, le Trans-Himalaya est une haute région désertique semblable au plateau tibétain.
FAUNE ET FLORE :
Près de 6 500 espèces végétales sont recensées dans le pays, qui alterne les végétations des climats tempéré et tropical. Le sal, arbre aux larges feuilles semi-caduques, les forêts pluviales d'acacias et de bois de rose et le kapokier sont caractéristiques de la zone tropicale. Entre 1 000 et 2 700 m, les zones sub-tropicale et tempérée basse sont propices aux pins, pins bleus, chênes et châtaigniers. La zone tempérée haute (2 400 à 4 000 m) est le domaine des forêts pluviales de rhododendrons, sapins et sapins-ciguë. On trouve également de hauts conifères à cette altitude, ainsi que des forêts d'érables et de lauriers. Le sapin argenté, le chêne et le bouleau sont présents à l'étage subalpin (3 000 à 4 000 m). Ils sont remplacés par des bambous nains et des rhododendrons arbustifs dès qu'il fait plus humide. Seules les espèces de fleurs sauvages les plus tenaces sont présentes entre 4 000 m et la limite des neiges.
Paradis des ornithologues, 10% des espèces d'oiseaux répertoriées au niveau mondial sont présentes au Népal. Cigognes, grues, hérons, aigrettes se rencontrent dans les basses terres, tandis que des rapaces de toutes tailles évoluent dans les cieux himalayens (vautours fauves, gypaètes barbus, aigles.). Les grands mammifères sauvages ont vu leur population régresser. Au sommet de la chaîne alimentaire se tient le tigre royal du Bengale, qui peut se rencontrer dans le parc de Chitwan, au Teraï. Autre félin rare, le léopard tacheté est plus difficile à observer que le tigre. Le léopard des neiges est protégé des chasseurs du fait de son environnement inhospitalier. Le rhinocéros unicorne, l'éléphant d'Asie et quelques espèces de cervidés sont présents dans les basses terres. Deux primates subsistent au Népal : le macaque rhésus et l'entelle commun. L'ours noir de l'Himalaya est un fléau pour les cultures de céréales, proches des forêts tempérées.
COUTUMES :
Les coutumes religieuses imposent le respect de quelques règles. Il convient notamment de toujours circuler dans le sens des aiguilles d'une montre lors des visites des édifices religieux, stupas notamment. De même, il faut enlever ses chaussures avant de pénétrer dans un monument bouddhique ou hindou (ainsi que tout objet en cuir dans ces derniers). La coutume veut que l'on offre une écharpe blanche au supérieur (rimpoche) d'un temple bouddhique lorsqu'on lui est présenté.
Le feu est sacré dans les maisons népalaises. Il ne faut donc y jeter aucun objet (dans la pratique, il est admis de brûler ses détritus lorsque l'on quitte un campement). Évitez également de "polluer" la nourriture en la touchant par inadvertance ou en la mettant en contact avec un ustensile ayant déjà servi. Les démonstrations d'affection et les contacts corporels en public sont rares. Élever la voix est généralement mal vu (et n'aide jamais à résoudre les problèmes). Enfin, ne posez pas de questions sur la caste à laquelle appartient une personne.
LANGUES :
Apprendre quelques mots de népali permet de compléter l'anglais, très utile sur place. Parlé par la majorité de la population (qui cohabite avec de nombreux dialectes), le népali est une langue indo-européenne proche de l'hindi. En parler quelques mots est facile si l'on connaît les quelques règles de prononciation de base : o se prononce "ou" ; ai devient "aï" et au se dit comme dans "chaos" ; ch est prononcé "tch" et j devient "dj". Le h aspiré est fréquent en népali.
ARTS :
L'architecture est à l'honneur dans la vallée de Katmandou. La période Licchavi (IV au IXe siècles) fut prolifique mais c'est sous les Malla que naquit l'art de la sculpture sur bois, représenté par les superbes toits sculptés des temples de la vallée de Katmandou. La majorité de ces constructions adoptent le style traditionnel des pagodes népalaises à toits multiples. Les stupas, monuments bouddhiques hémisphériques abritant des reliques -reconnaissables aux représentations des yeux du Bouddha peints en couleur vive qu'ils arborent- sont caractéristiques de l'architecture religieuse du Népal.
Le Népal a une longue tradition picturale. Les premières peintures newar furent des enluminures de manuscrits, au XIe siècle. Les tangka, peintures religieuses sur toile sont proches de la miniature. Elles représentent souvent le mandala (figuration du cosmos servant de support à la méditation), la "roue de la vie" ou le Bouddha.
La musique traditionnelle reste présente, même si les gaines, musiciens professionnels, sont de plus en plus rares. Ils utilisent avant tout les flûtes et la saringhi, sorte de viole à 4 cordes. Les damai sont des musiciens professionnels modernes, tous issus de la caste des tailleurs et incontournables lors d'un mariage népalais. Cette musique peut déconcerter une oreille occidentale, tout comme les sons déchirants et lancinants des longues trompes tibétaines des sites religieux bouddhiques.
GASTRONOMIE :
L'art culinaire n'est guère développé au Népal. Le dhal bhat (littéralement lentilles-riz, servis en général avec des légumes au curry) est la base de tous les repas. A défaut de variété, quelques dhal bhat particulièrement bien cuisinés se révèlent être de bonnes surprises. Certains restaurants proposent des momos, raviolis tibétains à la viande ou aux légumes frits ou cuits à la vapeur, ainsi que d'autres spécialités tibétaines. Les restaurants indiens, chinois, thaïlandais - voire mexicains ou japonais - de Katmandou permettent de varier ce régime. Le lassi, boisson rafraîchissante composée de yaourt (curd) et d'eau (vérifiez son origine !) figure à presque tous les menus.
RELIGION :
Hindouisme et bouddhisme sont si étroitement imbriqués au Népal qu'il est souvent difficile de les distinguer. Si le pays est officiellement hindouiste, la religion pratiquée est en fait un curieux mélange de croyances hindouistes et bouddhistes, enrichi d'un panthéon de divinités tantriques. Il existe par ailleurs de petites communautés musulmanes et chrétiennes.
L'hindouisme, dont les racines remontent à plus de 1 000 ans avant Jésus-Christ, s'appuie sur de très nombreux livres sacrés. Les plus importants sont les quatre veda, ou "connaissance divine". Les trois principaux aspects de la pratique religieuse hindouiste sont les puja - cérémonies et offrandes rituelles -, la crémation des morts et le système des castes, appliqué avec beaucoup moins de rigueur au Népal qu'en Inde. Le Dieu suprême se présente sous trois formes physiques : Brahma (le Créateur), Vishnu (le protecteur) et Shiva (à la fois destructeur et régénérateur). L'hindouisme n'accepte pas les conversions : on naît hindou. Les sadhus sont des personnes qui ont renoncé à leurs possessions matérielles pour se vouer entièrement à la quête spirituelle.
Le bouddhisme n'est pas une religion au sens strict du terme, mais plutôt un système philosophique et une éthique. Il a été fondé dans le Nord de l'Inde vers 500 av. J.-C., lorsque le prince Siddhartha Gautama devint le Bouddha - "celui qui est éveillé" - après avoir reçu l'Illumination. Il développa ainsi la doctrine de la "Voie Moyenne", qui prône la modération en toutes choses. Parfois appelé "lamaïsme", le bouddhisme tibétain (l'une des multiples variantes du bouddhisme) est le plus répandu au Népal.
Parmi les locutions les plus utiles, citons :
namaste : bonjour/au revoir
apaaïlaï kasto chha ? : comment ça va ?
thikcha : d'accord
maïle bujhina : je ne comprends pas
bus : bus
taxi : taxi
kothaa : chambre
baink : banque
bato : chemin (randonnée)
oralo : descente
ukao : montée
daya : droite
baya : gauche
khaana : nourriture/repas
bhat : riz (cuit)
dal : lentilles
chiya : thé
daktar : docteur
Guide
"Nepal" édition Lonely Planet.
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