Intitulé officiel : République de Madagascar
Capitale : Antananarivo
Superficie : 587 040 km2
Population : 22 924 851 habitants
Peuples et ethnies : Le peuple malgache est composé de 18 ethnies d'origine indo-malaise ou africaine et de minorités française, comorienne, indienne, pakistanaise et chinoise.
Langue : malgache, français, anglais (toutes trois langues officielles)
Religion : 41% de chrétiens, 52% de religions traditionnelles, 7% de musulmans
Régime politique : Régime présidentiel
Président : Hery Rajaonarimampianina
Premier ministre : Général Jean Ravelonarivo
Le saviez-vous ? : C’est une orchidée qui pousse sur la côte Nord de l’île et qui se mange. Madagascar en est le premier producteur mondial. Vous en avez tous déjà goûté. C’est... la vanille bien sur !
PIB : 33,64 milliards de $US
Principales activités : agriculture (vanille, sisal, café, clous de girofle) pêche, textile, tourisme. L'économie malgache est une économie de subsistance.
Principaux partenaires : France, États-Unis, Japon, Afrique du Sud, Allemagne
IIe siècle - Colonisation de Madagascar par les Malais et les Polynésiens.
1500 - Les premiers Européens débarquent à Madagascar.
Vers 1700 - L'ethnie des Menabe étend son pouvoir sur Madagascar.
Vers 1790 - Les Merina deviennent le groupe dominant.
Vers 1800 - La capitale merina s'établit à Antananarivo.
1828 - Première des reines de Madagascar, Ranavalona 1re monte sur le trône.
1885 - Ranavalona III signe un traité avec la France, qui avance ses pions à Madagascar.
1895 - Les troupes françaises marchent sur Antananarivo.
1896 - Madagascar devient une colonie française. Un gouvernement colonial dirigé par Joseph Galliéni est instauré. Le français devient la langue officielle, la reine Ranavalona III est exilée. Les Français consacrent les années suivantes au développement des transports, des infrastructures, de l'éducation et de l'économie. Une opposition à la présence française naît par la suite.
1939/1943 - Les forces britanniques occupent plusieurs grandes villes, qui sont rendues aux forces de la France libre en 1943.
1947 - Madagascar connaît une vague nationaliste. La répression française se solde par plusieurs milliers de victimes malgaches.
1958 - Les Malgaches demandent par référendum le statut de république autonome au sein de la Communauté française d'outre-mer. L'indépendance se profile.
1960 - Indépendance de Madagascar. Le premier Président, Tsiranana autorise les Français à garder le contrôle des institutions commerciales et financières.
1972 - Des manifestations obligent Tsiranana à démissionner. Il est remplacé par Ramantsoa jusqu'à ce que l'amiral Didier Ratsiraka arrive au pouvoir, à la faveur d'une période de troubles. La plupart des Français encore sur place quittent l'île. Ratsiraka engage le pays dans la voie du marxisme.
1983 - L'économie montre des signes croissants de faiblesse.
1989 - Les élections "plébiscitent" Ratsiraka, qui débute son troisième septennat sur fond d'émeutes.
1991 - Didier Ratsiraka fait tirer sur la foule massée devant son palais. La répression fait 31 morts.
1993 - Élection d'Albert Zafy qui se refuse à appliquer les mesures impopulaires préconisées par le FMI.
1994 - Le cyclone Géralda fait plusieurs dizaines de milliers de victimes.
1996 - Destitution d'Albert Zafy par la Haute Cour constitutionnelle. Un accord prévoyant la restructuration de l'économie est signé avec le FMI.
1997 - Retour de Didier Ratsiraka, nouvellement promu au libéralisme, est réélu à la tête du pays à une très faible majorité et avec un faible taux de participation.
1998 - Adoption par référendum d'une réforme constitutionnelle renforçant le pouvoir de Didier Ratsiraka.
1999 - Reprise économique selon les experts, suite à la mise en œuvre des directives du FMI. Elle touche notamment les domaines des télécommunications et du textile. Une épidémie de choléra est à l'origine de la mise en place de barrières sanitaires dans le pays. Madagascar renforce sa législation de lutte contre le tourisme sexuel, qui prend sur la Grande Ile une ampleur préoccupante.
2000 - Les cyclones Eline, puis Hudah, frappent durement la côte est de Madagascar. Les aspects négatifs du programme de privatisation préconisé par le FMI commencent à apparaître. Ils se traduisent par une inflation importante (le prix de l'essence double en moins de deux ans).
2001 - L'éclipse totale du soleil du 21 juin est visible à 100% dans le sud de Madagascar mais n'engendre pas l'afflux touristique escompté. Les élections présidentielles sont prévues pour le mois de décembre, dans un climat rendu fiévreux par les difficultés économiques. En décembre, le premier tour de l'élection présidentielle oppose le candidat sortant Didier Ratsiraka au maire d'Antananarivo, Marc Ravalomanana.
2002 - A l'issue de résultats contestés à l'élection, Ravalomanana s'auto-proclame Président le 22 février. Pendant plusieurs mois les deux camps campent sur leur position. Après plusieurs mois de blocus de la capitale, de manifestations géantes et d'affrontements, Didier Ratsiraka quitte le pays en juillet. Plusieurs semaines après les États-Unis, la France reconnaît officiellement le nouveau président. En décembre, le parti du président, "J'aime Madagascar", remporte avec ses alliés 132 des 160 sièges de l'Assemblée nationale. Le scrutin confirme la légitimité du chef de l'Etat.
2004 - Le gouvernement lance en juin la décentralisation, en créant 22 régions dirigées par des chefs de région.
2005 - A partir du 1er janvier, seul l'ariary est en cours dans le pays, au dépens du Franc malgache.
2006 - Le 3 décembre, Marc Ravalomanana est réélu président au premier tour.
2007 - Charles Rabemananjara, officier militaire et ex-ministre, est nommé premier ministre après la démission de Jacques Sylla. Adoption d'un référendum constitutionnel dans lequel certains voient la volonté du président de concentrer les pouvoirs. Depuis avril 2007, Madagascar est officiellement découpée en 22 régions. Ces régions proviennent d'un redécoupage des six anciennes provinces.
2009 - violentes emeutes, Marc Ravalomanana démissionne de son poste de Président de la République sous la pression d'une partie de la population malgache. Andry Rajoelina président de la Haute Autorité de transition devient président pendant 24 mois.
Marc Ravalomanana revient sur sa démission présidentielle du 17 mars.
2010- un régime semi-parlementaire
2013 : En décembre 2013 seront organisées conjointement l'élection présidentielle et l'élection législative à Madagascar. Hery Rajaonarimampianina est élu premier président de la Quatrième République, en éliminant son adversaire au second tour Robinson Jean-Louis.
GENERAL :
Quatrième île du monde par sa superficie, la " Grande île " s'est séparée du continent africain il y a environ 165 millions d'années. L'île a préservé grâce à cette insularité des espèces qui se sont éteintes partout ailleurs, mais certaines d'entre elles sont aujourd'hui en danger.
Légèrement plus grande que la France, elle s'étend dans l'océan Indien face aux côtes africaines, à 400 km à l'est du Mozambique. Le tropique du Capricorne coupe le Sud de Madagascar au niveau de Tuléar. Excepté l'extrémité Sud, l'île appartient donc aux tropiques.
A défaut de hautes montagnes, une longue bande de hauts plateaux forme l'épine dorsale de l'île. Ils s'élèvent entre 750 et 1 350 m au-dessus du niveau de la mer. Le pic volcanique de Tsaratanana (2 876 m) est le point culminant. Les plaines les plus vastes sont concentrées à l'Ouest. Elles précèdent une côte de marais, de mangroves et de longues plages de sable.
A l'Est, les hauts plateaux se prolongent par des escarpements abrupts et des collines qui accueillent des forêts tropicales jusqu'à une mince plaine côtière. Le long de la côte orientale, presque linéaire, s'étale le canal des Pangalanes, un cours d'eau intérieur de plus de 600 km formé d'une série de canaux et de lacs artificiels ou naturels.
Le Sud, semi-désertique, est parfois appelé " pays des épines ".
FAUNE ET FLORE :
Des espèces endémiques en danger : Madagascar est une sorte d'arche de Noé où ont été recensés des milliers de plantes, 32 espèces de lémuriens, 260 espèces de reptiles, du caméléon au crocodile, 220 espèces d'oiseaux dont la moitié est endémique, 7 espèces de carnivores endémiques. Seulement voilà, ce patrimoine unique est en train de disparaître.
La déforestation est à Madagascar l'une des plus alarmantes du monde tropical. Dans le sud et le sud-ouest de l’île, la culture du maïs sur abattis-brûlis est la cause principale de la régression de la forêt qui, particulièrement importante dans cette région, s’accroît d’année en année. Plus de 20% du territoire malgache est recouvert par la forêt, ce qui représente environ 13 millions d'hectares. Aujourd'hui, la déforestation atteint des proportions inquiétantes. Chaque année, quelque 200 à 300 000 hectares de forêt disparaîssent.
La forêt tropicale de Madagascar a perdu 50% de sa surface ces 40 dernières années. La déforestation menace directement une biodiversité exceptionnelle et unique au monde: orchidées, arbres, plantes médicinales, amphibiens, batraciens, caméléons, oiseaux et lémuriens.
La faune est également impressionnante.
Les lémuriens viennent en tête de la longue liste des espèces endémiques : la majorité de la vingtaine de variétés de ces sympathiques animaux qui appartiennent à l'ordre des prosimiens (un sous-ordre des primates) n'existent en effet que sur l'île Rouge.
Vous pourrez également rencontrer sur la Grande île des mangoustes, chauves-souris, fosa (le plus grand carnivore de l'île, proche du petit puma), 250 espèces d'oiseaux dont 106 endémiques, des caméléons, des geckos, des crocodiles, des serpents (inoffensifs), des grenouilles (148 espèces endémiques) et 3 000 variétés de papillons dont la majorité ne se rencontrent nulle part ailleurs !
Ajoutons que 500 et 700 baleines passent chaque année près de la côte occidentale de l'île Sainte-Marie, entre juillet et septembre. De nombreux spécimens restent sur place pour s'accoupler ou mettre bas.
Au cours de votre voyage, nous vous rappelons que les feux sont interdits et nous vous demandons de veiller attentivement à ne rien laisser derrière vous après votre départ (mégots de cigarettes, déchets divers, restes du pique nique...).
POPULATION:
Les Malgaches sont principalement d’origine malayo-indonésienne ou africaine. Le peuplement de Mada est postérieur à l’ère chrétienne, et s’est faite au cours des siècles. Cela en fait une population et une culture très étonnantes, un métissage d’Asie et d’Afrique, avec à la fois une grande diversité de peuples (18 ethnies), et pourtant une forte communauté historique et linguistique. Chaque ethnie cultive son originalité, tout en s’inscrivant dans un cadre culturel assez commun à tous… Il faudrait un livre pour en parler, ou un voyage bien guidé !
La première langue du pays est le malgache qui appartient à la famille des langues malayo-polynésiennes. Le français est parlé par beaucoup.
COUTUMES :
La culture malgache provient en grande partie d'autres continents. La croyance dans le vintana - destin - pourrait découler de la cosmologie islamique, tandis que le symbolisme religieux et le statut conférés au bétail rappellent l'héritage africain.
Les principales coutumes malgaches concernent le culte des ancêtres. Le razana, qui désigne à la fois les ancêtres et le respect qui leur est accordé, consiste en un système complexe de fady et de rites funèbres. Le fady correspond à un système de tabous locaux destiné à apaiser les ancêtres. Un fady peut par exemple prohiber le sifflement sur une plage près d'un village, ou la marche devant un arbre sacré. Il existe ainsi des milliers de superstitions de ce genre, dont un certain nombre ne dépasse pas le cadre d'un village.
La coutume du famadihana (retournement des morts) ou "deuxième enterrement", a pour but d'apaiser, consulter et vénérer les défunts. Le rituel commence par l'exhumation du corps, qui est ensuite lavé et enveloppé dans un nouveau linceul. Les membres de la famille défilent ensuite devant le linceul pour l'embrasser, lui parler, lui chanter une chanson ou même danser avec lui. Pour finir, l'ancêtre retourne à sa dernière demeure, souvent avec des cadeaux.
LANGUES :
Le malgache (utilisé dans la vie courante) et le français (dominant dans les affaires) se côtoient sur l'île. Caractérisé aux yeux étrangers par la longueur de ses mots, le malgache appartient à la famille des langues austronésiennes, qui regroupe également l'indonésien et le polynésien.
La grammaire se distingue fortement de celle des langues indo-européennes. Les Malgaches évitent par exemple de commencer leurs phrases par "je" et il existe plus de 16 expressions signifiant "ici" ou "là".
ARTS :
Les hira gasy, spectacles populaires de musique, de danse et de contes sont une tradition des hauts plateaux. La représentation est donnée par des troupes composées de dix-huit hommes et de sept femmes. Il s'agit, en fait, d'une compétition pour les meilleurs costumes et le spectacle le plus original, le plus émouvant ou le plus captivant. Le hira gasy commence par un kabary, discours généralement déclamé par un ancien respecté. Les membres de la troupe illustrent ensuite le message du kabary par des chansons et des danses acrobatiques accompagnées de la musique grêle des trompettes et des clarinettes. La flûte, le sifflet et divers instruments à cordes prêtent leurs sonorités aux danses et à la musique traditionnelle. Les accordéons, encore utilisés, témoignent pour leur part de l'héritage français. Paul Bert Rahasimanana, ou Rossy, est certainement le musicien le plus célèbre de Madagascar. Dama, Rebika, Tearano, Tiana, Mahaleo, Njava, Tarika, ainsi que les groupes Fenoamby et The Justin Vali Trio mêlent des influences modernes au répertoire traditionnel.
La littérature malgache est apparue vers 1850, lorsque l'historien Raombana rédigea 8 000 pages racontant le règne de Ranavalona I. La littérature et la poésie modernes se développèrent dans les années 30 et 40, en particulier sous la plume de Jean-Joseph Rabearivelo. On peut citer aussi Jean Ndema, Rakotonaivo, Rainifihina Jessé, Emilson D. Andriamalala et, plus récemment, Raharimanana.
La tradition orale de l'ohabolana a donné naissance à de nombreux proverbes et dictons sages et spirituels, à l'image de celui-ci : " Ne nous amusons pas avec les caïmans : notre chair est succulente ".
GASTRONOMIE :
L'aliment de base est le riz (Madagascar exporte le riz de bonne qualité de ses hauts plateaux et importe en plus grande quantité du riz de qualité moindre). De nombreuses cantines bon marché ne proposent donc qu'une assiette de riz, parfois accompagnée de morceaux de viande bouillie ou en ragoût. Outre ce plat principal, on vous servira parfois un petit bol de rano vola (ou ranon'apango), une sorte de soupe obtenue en ajoutant de l'eau bouillante au liquide restant dans la casserole à la fin de la cuisson du riz, ou encore des brèdes (feuilles vertes bouillies).
A côté de ces adresses locales, des restaurants souvent destinés aux voyageurs proposent des repas d'une qualité qui peut surprend dans ce pays où la misère alimentaire est une réalité. Vous pourrez ainsi goûter au romazava, ragoût de zébu et de brèdes, et au ravitoto, ragoût de porc aux feuilles de manioc. Peut-être trouverez vous également une version malgache de la soupe chinoise, composée de nouilles, de légumes et, dans les meilleurs restaurants, d'un mélange de viandes ou de fruits de mer, le tout servi dans un délicieux bouillon agrémenté d'une bonne dose de coriandre. Sur les côtes, vous dégusterez une grande variété de fruits de mer : crabes, langoustes, crevettes, huîtres. Certains restaurants de l'île proposent par ailleurs des menus rappelant l'héritage français : foie gras, tournedos (de zébu).
Madagascar produit également un peu de vin, rouge et rosé (Betsiléo).
RELIGION :
Les missionnaires occidentaux n'ont pas ménagé leurs efforts sur la Grande île au XIXe siècle. Les protestants de la London Missionary Society ont été les premiers à s'implanter. Le catholicisme a par la suite gagné du terrain avec l'influence française. Environ 40% des Malgaches se disent chrétiens. Les protestants (concentrés sur les hauts plateaux) et les catholiques (sur la côte) se répartissent en proportions égales.
L'écrasante majorité de la population reste cependant fidèle au culte traditionnel, dont l'attachement aux ancêtres, considérés comme le trait d'union entre les vivants et l'au-delà, est l'élément le plus marquant. Il se traduit au quotidien par de nombreux rites : retournements des morts accompagnés de sacrifices de zébus, interdits et tabous de toutes sortes (les fady)... L'amalgame entre la religion traditionnelle et le christianisme est très répandu, et nombreux sont les chrétiens convaincus qui perpétuent le culte rituel des ancêtres.
La communauté musulmane représente environ 7% de la population. Elle se regroupe dans les villes du nord, notamment à Mahajanga.
75% des malgaches sont chrétiens, plus de 20% n'ont pas de religion.
Oui: èny/èka
Non: tsìa
Bonjour (à toute heure): Salàma
Bonjour/comment allez-vous? : Manào ahòana ianào
Monsieur/Madame: Tòmpoko
Excusez-moi/S'il vous plaît : Azafàdy
Merci (beaucoup) : Misàotra (indrìndra)
Bon/mauvais : tsàra/ràtsy
Je vais bien : Salàma tsàra àho
Bienvenu(e) : Tònga sòa
Au revoir : Velòma
Je ne comprends pas : Tsy àzoko
Parlez-vous français ? : Mahày mitèny frantsày vè ianào ?
Guide
Guide du Routard Madagascar 20154 février 2015
Guide Evasion Madagascar8 octobre 2014
Petit Futé Madagascar8 janvier 2014
Cartographie
85125 MADAGASCAR 1/1M252 mars 2010 de COLLECTIF
Madagascar12 juin 2013
MADAGASCAR 1/1M10 mai 2012 de ITM
Littérature
Deschamps, Hubert, Madagascar, Paris: Presses Universitaires de France, 1976.
Vérin, Pierre, Madagascar, Paris, Karthala, 2000
Flacourt (Etienne de), 1661, Histoire de la Grande Isle Madagascar. Nouvelle édition 2007