Intitulé officiel du pays : : République orientale de l'Uruguay
Capitale : : Montevideo (1 400 000 habitants)
Superficie : : 176 220 km²
Population : : 3 477 778 habitants
Peuples et ethnies : : Blancs (88%), Métis (8%), Noirs (4 %)
Langues : : Espagnol (castillan)
Religions : : catholiques (66%), protestants (2%), juifs ( 2%)
Institutions politiques : : république, démocratie présidentielle
Président : : Tabaré Vazquez
Monnaie : Peso uruguayen
Principales activités : laine, peaux, bœuf, pêche, textiles, chaussures, pneus, ciment, tourisme
Principaux partenaires : Brésil, Argentine, États-Unis, Allemagne, Italie
Quand, en 1516, les conquistadores espagnols pénètrent dans la région de l'actuel Uruguay, les Indiens Charrúa, premiers occupants des lieux, leur opposent une si farouche résistance qu'ils finissent par éliminer la quasi-totalité des troupes de l'explorateur Juan Diaz de Solís (qui subit le même sort que ses hommes). Toutefois, dès le XVIIe siècle, les chasseurs-cueilleurs ont prospéré et, abandonnant les hostilités, ils commencent à entretenir des relations commerciales avec les Espagnols.
En 1680, les Portugais fondent le port de Colonia del Sacramento sur l'estuaire du Río de la Plata pour contrer l'expansion des Espagnols, qui ont bâti Buenos Aires sur la rive opposée. L'Espagne répond en bâtissant sa propre citadelle à Montevideo. José Artigas, le héros national, se bat contre la domination espagnole mais il ne peut empêcher les Brésiliens de s'emparer de la Banda (le nom original de la rive est du Río de la Plata). Exilé au Paraguay, il inspire un groupe d'insurgés, les "Trente-trois Orientaux" qui, avec le soutien de l'Argentine, libèrent la zone en 1828 et proclament l'indépendance de l'Uruguay, État tampon entre l'Argentine et le Brésil.
À plusieurs reprises au cours du XIXe siècle, la fragile indépendance de l'Uruguay est menacée, que ce soit militairement par l'Argentine et le Brésil, ou économiquement par la Grande-Bretagne. De connivence avec les Argentins, les forces fédéralistes assiègent Montevideo de 1838 à 1851, entraînant la naissance des deux partis opposés : les Blancos (conservateurs) et les Colorados (libéraux). Vers la même époque, les Britanniques introduisent de nouvelles industries telles que la laine vierge, la viande ou les chemins de fer. Ils remplacent également le bétail criollo par le leur, commercialisant ainsi l'une des rares ressources que le pays possède en abondance. Durant la deuxième moitié du siècle, le conflit entre Blancos et Colorados se poursuit, plongeant le pays dans la guerre civile, la dictature et les intrigues politiques.
Au début du XXe siècle, le président visionnaire José Batlle y Ordóñez entreprend des réformes importantes qui font de l'Uruguay le seul "État social" de toute l'Amérique latine. Au cours de ses deux mandats - de 1903 à 1907 et de 1911 à 1915 - il met en place toute une série de services sociaux, abolit la peine capitale et tente de mettre un terme à la tradition d'autoritarisme du pays. L'exportation des produits de l'élevage ne tarde pas à prospérer, mais l'absence de croissance et le manque de ressources naturelles du pays rendent l'"État social" de plus en plus difficile à maintenir.
Dès les années 1960, l'ancienne prospérité du pays s'est évanouie et la corruption mine les entreprises d'État. Le pays glisse petit à petit dans la dictature et le mouvement de guérilla urbaine des Tupamaros fait officiellement son apparition en 1967. En 1971, l'armée est invitée à prendre part dans la gestion du pays, le Congrès est dissous et la résistance des Tupamaros est écrasée.
Très peu populaires, les militaires continuent pourtant de se mêler de la vie politique du pays jusqu'en 1984, année de la victoire aux élections présidentielles de María Sanguinetti. Son gouvernement opère un retour aux valeurs démocratiques et met en œuvre une vaste opération d'amnistie politique mais ne fait aucune réforme économique d'envergure. En 1990, le réformateur libéraliste Luis Alberto Lacalle lui succède cependant, en 1994, ses projets de rigueur budgétaire et de réduction des salaires rencontrent une forte opposition qui permet à Sanguinetti de revenir au pouvoir.
Après plus de 35 ans de tentatives, la coalition de gauche Frente Amplio arrive au pouvoir en octobre 2004, avec l'élection de Tabaré Vazquez à la présidence, qu'il a emporté au premier tour avec 51,6% des voix. Le parti a aussi obtenu la majorité absolue dans les deux Chambres.
2009- Les élections générales de 2009 sont à nouveau gagnées par le Front large, qui remporte une majorité absolue dans les deux chambres. Le MPP se confirme comme la force politique la plus importante de celui-ci, l'ex-Tupamara Lucía Topolansky étant la sénatrice élue avec le plus de voix. Son mari, José Mujica, est élu président.
Coincé sur la côte Atlantique du continent entre le Brésil (au Nord), l'Argentine (à l'Ouest) et le vaste estuaire du Río de la Plata (au Sud), l'Uruguay est le plus petit pays hispanique d'Amérique du Sud. Le relief vallonné, qui prolonge en majeure partie celui du Sud brésilien, comprend deux chaînes de basse altitude : la Cuchilla de Haedo et la Cuchilla Grande. À l'ouest de Montevideo, le terrain s'aplatit. L'est de la capitale est, pour sa part, constitué de plages, de dunes et de promontoires. Cinq rivières coulant vers l'ouest arrosent le pays avant de se jeter dans le Río Uruguay.
Flore et Faune
La flore du pays est principalement constituée de pâturages, avec très peu de forêts, hormis le long des fleuves et des cours d'eau. Dans le Sud-Est, le long de la frontière brésilienne, on trouve quelques traces de savane avec des palmiers. Les animaux sauvages sont assez rares mais des rheas (sorte d'autruche) peuvent encore être vus dans les zones proches des principaux affluents.
Montevideo
Capitale et seule ville vraiment importante du pays, Montevideo s'étend sur les rives du Río de la Plata, presque juste en face de Buenos Aires. Très pittoresque, son architecture mêle influences espagnoles, italiennes et Art déco. Les quartiers les plus intéressants sont la Ciudad Vieja (vieille ville), bâtie sur une péninsule près du port, et le centre commerçant, situé à l'Est, autour de la Plaza Independencia.
La promenade allant de la Plaza Independencia (principale place de Montevideo) au port via la Ciudad Vieja vous permettra de découvrir les principaux sites de la ville. Sur la place, le marbre noir du Mauseleo de Artigas (surmonté d'une énorme statue du héros national) côtoie les 26 étages du Palacio Salvo, qui fut le plus grand édifice d'Amérique du Sud lors de sa construction en 1927 et qui reste aujourd'hui encore le plus grand immeuble de la ville. La Plaza Constitución, le Cabildo, hôtel de ville néoclassique et l'Iglesia Matriz, le plus vieil édifice public de la ville (1799), sont situés plus à l'Ouest.
Parmi les autres sites du quartier dignes d'intérêt, citons le Museo Histórico Nacional, installé dans quatre bâtiments distincts, ainsi que le Museo del Gaucho y de la Moneda, qui conserve une impressionnante collection d'objets hérités de la culture gaucho du pays. Ne manquez pas non plus le mercado del Puerto, qui fut jadis le plus beau port d'Amérique du Sud et qui prend désormais l'allure d'un centre animé avec marchés, restaurants, artistes et musiciens de rues. La Feria de Tristán Narvaja est un marché en plein air où vous trouverez aussi bien des produits alimentaires que des antiquités ou des souvenirs. Les belles plages de sable qui s'étendent le long de la côte sont très prisées des citadins durant les week-ends d'été.
La Ciudad Vieja recèle nombre d'hébergements bon marché, de petits restaurants, de discothèques et de théâtres, mais c'est l'Avenida 18 de Julio (qui part vers l'est depuis la vieille ville), qui plaît le plus aux amateurs de lèche-vitrine.
La taille réduite de l'Uruguay ne l'empêche pas de jouir d'une tradition artistique et littéraire des plus riches. La critique internationale n'a d'ailleurs pas manqué de saluer le talent d'artistes tels que le peintre bucolique Pedro Figari ou l'écrivain José Enrique Rodó, sans doute le plus grand auteur du pays. Le théâtre est très populaire en Uruguay et des auteurs tels que Mauricio Rosencof - ancien fondateur du mouvement des Tupamaros, torturé par le gouvernement militaire dans les années 1970 - jouent un rôle de premier ordre dans la vie culturelle nationale. La plupart des danses et musiques traditionnelles (danses folkloriques, polkas, valses, tangos, etc.) trouvent leur origine en Europe tandis qu'une multitude de variantes locales ont vue le jour. Le football, comme dans de nombreux pays d'Amérique latine, est une véritable obsession nationale.
COUTUMES
La plupart des danses d'Amérique latine trouvent leurs origines en Europe, tandis qu'une multitude de variantes locales ont depuis vu le jour. Les Uruguayens considèrent Montevideo comme le lieu de naissance du tango à parité avec Buenos Aires, et ne sont pas peu fiers de compter Gerardo Matos Rodriguez comme le compositeur qui lui a donné l'une de ses plus belles pièces (La Cumpoarsita). Autre danse importante, le candombe est un héritage de la culture bantoue ; il fut introduit par les esclaves noirs et marqua profondément l'Uruguay. Joué sur une base de trois tambours, le candombe réunit dans les rues des danseurs déchaînés. Le football, comme dans de nombreux pays d'Amérique latine, est une véritable obsession nationale. L'Uruguay a d'ailleurs gagné par deux fois la coupe du monde, ainsi que la coupe des Amériques (Copa de las Américas). Une passion qui peut tourner à l'affrontement - dans le stade, puis dans la rue -, lorsque les deux équipes résidentes de Montevideo, Nacional et Peñarol, jouent l'une contre l'autre.
LANGUE
L'espagnol est la langue maternelle de plus de 93% de la population. Il est à noter que la Constitution ne statue pas sur la question linguistique et qu'il s'est imposé de facto comme langue officielle, compte tenu de l'écrasante majorité du nombre de ses locuteurs. Il existe quelques groupes minoritaires : portunol, italien et quelques rares idiomes amérindiens, dont le charrua et le chana, qui sont en voie d'extinction. Le portunol est un mélange d'espagnol et de portugais parlé à la frontière avec le Brésil. L'espagnol latino américain diffère quelque peu de son ancêtre européen, chaque pays ayant développé des particularités ou des expressions propres. Ainsi, les Uruguayens utilisent couramment la contraction ta pour está bien (OK). Comme leurs voisins Argentins et Paraguayens, ils ont substitué le vouvoiement (voseo) au traditionnel tutoiement (tutueo) - à la différence qu'ici, les deux formes coexistent et sont comprises de tous. Le voseo est une survivance du XVIe siècle, qui s'accompagne de variations dans l'inflexion et l'accentuation des verbes réguliers et de la majorité des verbes irréguliers : par exemple tú hablas (tu parles) devient vos hablás (vous parlez).
NOURRITURE
Les Uruguayens sont de très gros mangeurs de viande et la parrillada (assiette de bœuf) est un véritable plat national. Autre mets typique du pays, le savoureux chivito est une sorte de gros hamburger avec un steak et des garnitures diverses. Enfin n'oublions pas de citer les olímpicos (club sandwiches) et les húngaros (sortes de hot-dogs aux saucisses épicées). Concernant les boissons, le thé et le maté coulent à flots. Le clericó (mélange de vin blanc et de jus de fruits) et le medio y medio (moitié vin pétillant, moitié vin blanc) sont également populaires. Enfin, les bières locales sont bonnes.
RELIGION
Les Uruguayens qui pratiquent une religion sont presque exclusivement catholiques mais l'Église et l'État sont officiellement séparés. D'autres religions sont pourtant présentes : une petite communauté juive est rassemblée à Montevideo et l'on trouve dans le pays plusieurs groupes protestants évangélistes.
Salut : Hola !
Au revoir : Adios !
S'il vous plaît : Por favor
Merci : Gracias
De rien : De nada
Je (ne) comprends (pas) : (No) entiendo
Je voudrais un billet aller-retour : Quisiera un billete de ida y vuelta Je veux aller à... : Quiero ir a...
Je cherche... : Estoy buscando...
Mon hôtel : mi hotel
Le château : el castillo
La cathédrale : la catedral
L'église : la iglesia
La place principale : la plaza mayor
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Guide
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