En Amérique du nord, c'est l'ambiance western, conquête de l'ouest qui domine. Une conquête possible grâce aux Mustangs.
Le rodéo
L'histoire du rodéo
Les origines du rodéo remontent aux premiers jours de l'industrie américaine du bétail. Au 17e siècle, les « gardiens de bétail » étaient pour la plupart d'origine espagnole, connus sous le nom de « vaqueros ». Aux 18e et 19e siècles, les Américains de l'est suivent l'expansion des états vers l'ouest, et commencent à adapter leur style et leur équipement pour les travaux du ranch au savoir-faire des vaqueros, des cow-boys texans et californiens. À cette époque, les premiers « barons du bétail » sont installés et le commerce des bovins est en plein essor..
Le mot espagnol rodéo « action d'encercler », du verbe « rodear » « tourner autour », est devenu dans l'Amérique hispanique l'équivalent de l'anglais roundup. À l'origine, le rodear consistait à rabattre les bêtes vers l'hacienda au printemps, là, elles formaient un troupeau que les vaqueros faisaient tourner en cercle afin d'habituer le bétail à la présence humaine. Plus tard, rodear et roundup désignaient tous deux le rassemblement annuel des grands troupeaux des plaines de l'Ouest où les bêtes étaient comptées, marquées et conduites vers les marchés ou à la station du chemin de fer pour y être embarquées vers les villes. Pour les vachers à cheval - vaqueros ou cowboys -, regroupés pour l'occasion, c'était l'occasion de compétitions informelles pour se mesurer à la monte des chevaux sauvages ou à la capture du bétail au lasso. Les premiers témoignages de rodéo datent de cette époque. L'expansion des chemins de fer, l'installation de routes, et la mise en place des clôtures, ont mis un terme à la majorité des grands roundup vers la fin du 19e. Ce fut aussi la fin pour beaucoup de cow-boys. La tradition des rodéos perdura toutefois.
Les premiers rodéos officiels
La première épreuve de rodéo officielle aux États-Unis eut lieu à Cheyenne, Wyoming, en 1872. Les cow-boys avaient pris pour habitude de se rassembler le 4 juillet, jour de la fête nationale où ils faisaient preuve de leur adresse et parfois même parodiaient leur travail quotidien. Puis encouragés par les primes offertes par les gros éleveurs et les rivalités entre les villes, les rodéos devinrent rapidement très populaires dans l'Ouest Américain.
Un phénomène nouveau, le « Wild West Show », organisé par des entrepreneurs professionnels (dont le plus connu : Buffalo Bill Cody), a sauvé le travail de cowboy de l'anonymat. Ces spectacles mi-théâtre, mi-compétition ont connu un succès phénoménal. Les "rodéo riders", cow-boys au chômage vont alors de rodéo en rodéo vivant des primes gagnées et furent ainsi les premiers professionnels de ce qui deviendra un sport national. Aujourd'hui, les épreuves officielles du rodéo consistent à chevaucher un cheval sauvage sellé et à cru ou un taureau pendant 8 secondes, renverser un bouvillon et capturer un veau au lasso. On trouve également des courses de tonneaux, réservées aux cavalières féminines…À la fin du siècle dernier, les rodéos ont aussi grandement contribué avec la littérature à faire du cow-boy qui n'était alors qu'un simple travailleur à cheval, un véritable héros de la conquête de l'ouest et l'incarnation vivante des valeurs morales de la grande Amérique.
Le Quater Horse
Le Quarter Horse est le plus ancien survivant de la race chevaline américaine. L'origine de ces Quarter vient des chevaux Arabes, Barbes et Turcs amenés en Amérique du Nord par les explorateurs Espagnols. Ces chevaux s'étaient reproduits sans apport extérieur sur le territoire. Plus tard, les colons venus chercher fortunes au nouveau monde, établis en Virginie et en Caroline au 17ème siècle, commencèrent à croiser des juments indigènes sélectionnés avec des étalons qui venaient d'Angleterre. C'est un étalon nommé Janus, importé en 1756, qui est reconnu comme le fondateur de la race. Le croisement produisit des chevaux compacts fortement musclés qui pouvaient parcourir une courte distance plus vite que n'importe qu'elle autre race. Les Quarter Horse tiennent d'ailleurs leur nom de cette époque coloniale, lorsque les planteurs de tabac et de coton organisaient, dans les rues des villages et sur les chemins des plantations, des courses qui dépassaient rarement un quart de miles, soit environ 400 mètres. Les départs foudroyants et les sprints explosifs de ces petits chevaux pionniers vaudront bientôt à la race son premier nom « Famous and Celebrated Colonial Quarter Pather » ce qui devint avec le temps « Quarter Miler » ou « Quarter Running Horse », pour finir avec le nom actuel de « Quarter Horse ».
Les pionniers qui partirent vers l'Ouest choisirent le Quarter pour conquérir le continent. Il fut alors adopté par les cow-boys comme étant le meilleur cheval pour rassembler et convoyer des troupeaux en raison de ses réactions rapides et de son sens inné du bétail. En plus des critères physiques, la sélection de cette race a reposé sur un mental extraordinaire. Le Quarter Horse s'établit dans le Sud-ouest dans la première partie du 19ème siècle. Il conduisit le bétail au Nord et à l'Ouest et laissa sa progéniture tout au long de sa route.
Première race reconnue aux États-Unis
Le Quarter Horse fut la première race de chevaux reconnue aux USA. Depuis 1941 l'American Quarter Horse Association (AQHA) à Amarillo Texas gère le plus grand stud book au monde avec plus de 4 000 000 de chevaux inscrits. La reproduction autorisée par l'AQHA s'effectue entre deux Quarter Horses ou entre un Quarter Horse et un Pur Sang.
Les caractéristiques du Quarter Horse
La taille moyenne du Quarter Horse se situe entre 1m50 et 1m60. Son aspect est celui d'un cheval robuste, sportif, souple, et élégant. Sa tête est petite, bien dessinée. Le chanfrein droit se termine par un nez carré aux naseaux saillants, les ganaches bien développées lui confèrent une impression de puissance. Ses oreilles sont petites et pointues, et ses yeux très expressifs de douceur laissent apparaître son calme. Son front est souvent musclé. Sa poitrine large aux épaules très musclées est surmontée d'un garrot légèrement prononcé. A son dos court s'accroche, par des reins puissants, une arrière-main musclée qui permet au Quarter Horse de se propulser rapidement au galop. Les aplombs sont bien droits et petits, les canons courts, les jambes fines qui sont naturellement placées sous lui, expliquent son habileté à se déplacer rapidement en toutes directions. Outres ces qualités morphologiques, il est intelligent et docile et peut être calme ou très vif et rapide à la demande. Son sang est si fort qu'il résiste à tous les croisements et garde ce qui lui est propre depuis plus de trois siècles : le cheval le plus électrique que le monde n'ait jamais connu !
Le tempérament calme, discipliné, obéissant, confortable du Quarter Horse font de lui un cheval idéal pour la randonnée. Il est apprécié des cowboys pour sa rapidité, son aisance, sa mobilité et son équilibre. C'est le cheval de concours spécifique de l'Équitation Western avec des épreuves de cutting, western pleasure, trail et reining mais aussi des épreuves de modèle et allure.
Les chuchoteurs
Les chuchoteurs murmurent très peu, mais tentent de « penser » cheval afin d'améliorer la communication avec l'animal, qui devient alors un partenaire et met spontanément sa bonne volonté au service de son nouveau compagnon.
Le savoir et la méthode dite comportementale ou naturelle (natural horsemanship) est élaborée à partir de l'observation du comportement des chevaux dans le troupeau. Le cheval étant un animal grégaire sa réaction face à l'inconnu ou le danger est la fuite, le dresseur doit donc prohiber toute brutalité afin d'obtenir la confiance de l'animal. La finalité de cette approche étant pour l'homme d'arriver à se faire passer pour le maître de la horde que le cheval suivra aveuglement et en toute confiance.
C'est dans la phase du débourrage du jeune cheval que cette nouvelle méthode est le plus démonstrative, mais elle peut être utilisée avec des chevaux rétifs ou jugés perdus aux yeux de l'équitation traditionnelle. La plupart de ces "nouveaux maîtres" sont des cow-boys, qui ont choisi d'abandonner les méthodes traditionnelles plus ou moins brutales de leurs aînés. Les chuchoteurs les plus connus sont Américains comme Pat Parelli, Buck Brannaman ou encore Monty Roberts.
Beaucoup de ranchs ont adopté leur technique et les partagent avec les cavaliers de passage. Lynn Tomlinson, propriétaire du Warm Creek Ranch et organisateur du Convoyage à Medecine Lodge suit notamment les méthodes de Pat Parelli.
Les disciplines de l’équitation western
L'équitation western est directement issue du travail du bétail dans les ranchs des États-Unis au 19è siècle, qui consistait à convoyer, surveiller et trier le bétail de manière rationnelle et rapide. De ce travail est né un dressage propre à mettre en valeur les qualités de disponibilité, d'aisance et de maniabilité du cheval western.C'est donc dans le but d'affiner ce dressage, qu'ont été instaurées plusieurs épreuves qui définissent ce qu'est de nos jours l'équitation western :
Halter
Le cheval est mené à la longe au juge qui examinera le cheval selon les critères bien définis de la race. Le but de cette épreuve est de sélectionner afin de favoriser l'amélioration de la race.
Showmanship
Le cheval est présenté en longe, mais les juges observent la présentation globale du cheval et du cavalier, et non la morphologie du cheval.
Horsemanship
Ce sont les compétences des cavaliers qui sont évaluées par :
- une épreuve individuelle avec un parcours (pas, jog et lope en ligne droite et en cercle) à effectuer en 30 secondes.
- une épreuve collective, pour les cavaliers qualifiés, au cours de laquelle ils présentent leurs chevaux au pas, au jog et au lope. Les juges sont attentifs à l'assiette des cavaliers, leur assurance, et à la manière dont ils communiquent avec leurs chevaux.
Western Pleasure
Cette épreuve juge la condition, la conformation, la fluidité et la régularité des allures du cheval. Les chevaux sont présentés aux trois allures aux deux mains. Les cavaliers doivent être correctement vêtu (bottes western, chapeau western et une chemise à manches longues et boutonnée jusqu'au cou sont le minimum) et les chevaux correctement harnachés. Des rênes trop tendues ou trop lâches, un port de tête trop haut ou trop bas, un chanfrein trop en avant ou trop en arrière ou une perte de chapeau sont considérés comme des fautes et pénalisés.
Western riding
Cette épreuve permet d'apprécier l'aisance, l'intelligence et la souplesse du cheval qui doit être sensible, maniable, libre dans ses mouvements. Le parcours comprend plusieurs obstacles dont une porte à franchir, une petite barre posée au sol, puis 8 cônes parmi lesquels le cheval doit slalomer, en effectuant des changements de pieds très précis. Le cheval doit donner une impression agréable, confortable et calme.
Trail
L'épreuve découle directement des tâches quotidiennes des cow-boys, auxquelles les chevaux devaient être accoutumés : enfiler un imperméable bruyant, ouvrir une barrière et la refermer, passer dans des endroits difficiles, etc. Cette compétition se déroule sur un parcours ponctué d'obstacles que l'on peut rencontrer dans la nature. La confiance du cheval dans son cavalier joue un rôle primordial. Le cheval est jugé sur son obéissance, son intelligence, la facilité et la bonne volonté avec lesquelles il effectue le parcours.
Reining
Une épreuve spectaculaire. Chaque parcours, appelé patterns, comprend une alternance de grands cercles au galop rapide et de petits cercles au galop lent, des changements de pieds , des roll-backs (pivot de 180°), des spins (pirouettes de 360 ° autour d'un postérieur) et des sliding stop (arrêts glissés sur les postérieurs). Le cheval est jugé pour sa précision, sa docilité, son contrôle et son calme.
Le Cutting
Une épreuve de tri du bétail réservée aux chevaux de 3 ans et plus. Le cheval est jugé sur la manière dont il se comporte face au bétail. Dès que le troupeau est rassemblé au fond de la piste le cavalier fait pénétrer son cheval au pas dans le calme, afin de sélectionner une bête. Lorsque la vache est sortie du troupeau, le travail commence. Le concurrent dispose de 2 minutes 30 pour mettre en valeurs les qualités de son cheval et maintenir la vache à l'écart de ses congénères.
Le concurrent est assisté de 4 rabatteurs :
- 2 cavaliers appelés " Turnback Men " qui empêchent le veau de dépasser les limites de l'air de travail
- 2 autres cavaliers appelés " Herd Holders" qui gardent le troupeau rassemblé au fond de la piste;
Team Penning
Une équipe de 3 cavaliers doit trier, dans une arène, les vaches pourtant le même numéro au sein d'un troupeau. Les vaches triées doivent êtres isolés dans un enclos. L'épreuve est chronométrée.
Working cow horse
Le cheval doit démontrer qu'il est capable d'accomplir correctement son travail au contact du bétail.
- La première partie, appelée dry work, est un test de reining.
- La seconde , le fence work, est un test de travail avec le bétail. Le cheval doit tout d'abord contrôler la vache le long du petit côté de la carrière, puis la contraindre ensuite à longer au moins deux fois de suite le grand côté. Pour ce dernier exercice, le cheval doit faire tourner la vache, ou l'arrêter avant qu'elle n'atteigne le petit côté. Pour finir, il doit diriger la vache vers le centre de la carrière, puis tourner autour d'elle une fois à chaque main. Les juges apprécient son sens du bétail, son comportement et sa maniabilité.
Pole Bending
Une épreuve destinée à tester la vitesse et la maniabilité des chevaux. Six poteaux, espacés de 7 mètres environ, sont alignés. Le cavalier galope d'abord jusqu'au bout du terrain puis revient en slalomant entre les poteaux, fait demi-tour puis zigzague à nouveau entre les poteaux. Pour finir, il galope à bride abattue jusqu'à l'arrivée. Chaque poteau renversé entraîne une pénalité de 5 secondes.
Barrel Race
Une épreuve de vitesse chronométrée très appréciée aux États-Unis. Il s'agit d'effectuer une course en trèfle autour de 3 tonneaux disposés en triangle. Cette épreuve de maniabilité met en valeur la rapidité, l'agilité et l'équilibre du cheval. Les pénalités sont les mêmes que pour le Pole Bending.
En Amérique du sud, les chevaux sont utilisés comme moyen de transport, compagnons de chasse ou de travail, camarades de jeux. Le cheval fait partie de la vie d'un gaucho.
Le Criollo
Les origines du Criollo
L'origine du cheval créole remonte au XVIe siècle, avec l'arrivée des Conquistadors et de leurs chevaux barbes, Andalous et Arabes. Les difficultés du transport de cette époque obligent très vite ces conquérants du nouveau monde à croiser les chevaux sur place. Avec les années, les produits de ces métissages se sont adpatés à leur environnement et par sélection naturelle ont donné le Criollo, race dominante dans toute la Caraïbe et de l'Amérique du Sud.
Les caractéristiques du Criollo
Les criollos sont réputés particulièrement frugaux, sains, robustes et endurants. Capables de supporter de très lourdes charges sur de longues distances et tous types de terrain, ils sont d'un tempérament autonome et persévérant. Le cheval créole ou criollo est un cheval de taille moyenne 1,45M, il est généreux, endurant avec un pied sûr.
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